La faculté des sciences humaines de l'Université de Helsinki
Pour marquer le 375e anniversaire de l’université de Helsinki, la faculté des Sciences humaines a décidé de présenter 375 de ses humanistes au cours de l’année 2015. Vous trouverez ainsi sur ces pages l’ensemble des humanistes présentés, à raison d’un ou plusieurs d’entre eux par jour. Parmi ces personnes, il y a non seulement des professeurs et des chercheurs, mais aussi des auteurs, des traducteurs, des journalistes, des musiciens, des chefs d’entreprise et des acteurs du monde la muséologie ou de l’édition, par exemple. Vous pouvez accéder à ces présentations par ordre alphabétique des noms ou par ordre chronologique de publication en cliquant sur le lien « Les humanistes ».
Arto Mustajoki
Arto Mustajoki est un chercheur spécialisé dans la langue et l’âme russes, mais l’administration des organisations scientifiques ne lui est pas étrangère non plus. Le professeur Mustajoki prône la vulgarisation de la recherche scientifique et prend une part active dans le dialogue social tant par le biais de la publication d’ouvrages de référence que de ses apparitions publiques, qu’il sait apprécier.
Liisa Suvikumpu
Liisa Suvikumpu tient un rôle sociétal de taille en tant que directrice générale de la Délégation des fondations finlandaises. Elle est parfaitement au clair de ce que l’argent des fondations permet de réaliser dans la société, que ce soit dans le domaine de la science, des arts, de la culture ou d’autres actions d’intérêt public. Elle est très fière de l’université de Helsinki et espère qu’à l’avenir aussi ce soit les personnes qui en soient le moteur.
Ebba Witt-Brattström
L’histoire littéraire constitue la passion scientifique d’Ebba Witt-Brattström. Pour elle, c’est là que se cristallise l’expérience humaine toute entière, dans son immense variété. Le problème majeur selon Witt-Brattström est que la femme a souvent été dénigrée dans le monde de la littérature. C’est pourquoi elle tente de rééquilibrer les choses par sa recherche, en soulignant le dialogue des genres à travers les âges. Jamais elle ne trouve le temps long.
Mika Lavento
Mika Lavento est professeur d’archéologie et son domaine d’action touche à la recherche archéologique du monde entier. En tant que chercheur, il s’est surtout consacré aux régions des forêts boréales, mais il a également réalisé des travaux de terrain en Grèce et au Moyen-Orient. Si Lavento apprécie l’archéologie, c’est qu’elle est à la croisée de nombreuses sciences. Aussi les méthodes évoluent-elles rapidement. Les nouvelles découvertes sont fréquentes et sont à même de transformer – parfois en profondeur – nos conceptions antérieures sur le passé.
Mikko Myllykoski
C’est un peu par hasard que le poste de directeur d’expériences au centre des sciences d’Heureka s’est ouvert à Mikko Myllykoski. Ses études d’histoire, de latin, de littératures romaine et classique ainsi que d’architecture l’avaient d’abord amené à rédiger des historiques et concevoir des expositions liées aux 350 ans de l’université. Dans la thèse de doctorat qu’il est en train de préparer, Myllykoski étudie le médium que constitue l’exposition en tant qu’innovation sociale radicale.
Markku Peltonen
Professeur de l’Académie, Markku Peltonen est un chercheur mondialement reconnu dans le domaine de l’histoire des idées. Son projet académique est centré autour de la notion de démocratie du XVIIe siècle. Même notre système politique actuel semble apparaître sous un jour nouveau lorsqu’on étudie les conceptions politiques d’antan. Les séjours de Peltonen dans les universités de Cambridge et de Princeton ont été décisifs dans sa carrière de chercheur.
Docteurs honoris causa de Philosophie
Le titre honorifique de docteur honoris causa est la plus grande marque de reconnaissance qu’une université puisse décerner à une personne privée. Contrairement au doctorat classique, il ne dépend pas des mérites académiques acquis. Quiconque a œuvré pour le bien de la science, de l’université ou de la société peut être nommé docteur honoris causa. Par le biais de ce titre, l’université peut ainsi souligner l’importance qu’elle donne à certains sujets relevant de l’actualité. Décerné par toute faculté désirant le faire, ce titre est généralement remis lors des promotions universitaires, organisées tous les quatre ans environ, en l’honneur des maîtres et docteurs ayant terminé leur cycle d’études. Un comité ad hoc rassemble d’abord les noms proposés, puis prend la décision de nomination officielle. La prochaine promotion de la faculté de philosophie aura lieu en 2017. Nous présentons ici huit docteurs honoris causa de notre faculté.
Karl Collan
Malgré les revers, les problèmes financiers et une vie écourtée, Karl Collan faisait partie des grands noms de son époque dans plusieurs domaines. Durant ses études, il a été très actif au sein des associations d’étudiants, après quoi il a travaillé de nombreuses années à l’école de filles puis à l’université de Helsinki. Il a œuvré pour la systématisation des règles et procédures régissant la nouvelle bibliothèque universitaire, en y apportant aussi un certain nombre d’innovations modernes et pratiques. Collan est cependant essentiellement connu dans le domaine de la musique, notamment en tant que compositeur d’une chanson de noël réputée en Finlande, à savoir Sylvian joululaulu.
Marja-Leena Sorjonen
Professeur en langue finnoise, Marja-Leena Sorjonen considère la langue avant tout comme un outil d’interaction, un moyen d’agir et de partager ses idées avec autrui, d’exprimer à chaque instant qui nous sommes. Là où est l’Homme, il y a la langue, et celle de tout locuteur constitue pour le linguiste un objet d’étude passionnant en soi. Sorjonen s’intéresse tout particulièrement à la manière dont l’interaction se construit, que ce soit dans le quotidien ou dans les diverses institutions de la société.
Anna Laurinsilta
Dans son travail quotidien, Anna Laurinsilta peut voir bien combien la moindre petite aide est primordiale. En tant que responsable de la collecte de fonds pour la Croix rouge finlandaise, elle s’est rendue compte que donner un peu de son temps pouvait être tout aussi important que les dons d’argent. Ses études d’ethnologie lui ont permis aussi de mettre les chiffres en perspective : au bout du compte, il est toujours questions d’êtres humains, qu’ils veuillent aider ou qu’ils aient besoin d’aide.
Ulla Tuomarla
Directrice du département des langues modernes, Ulla Tuomarla a déjà passé 20 ans à l’université de Helsinki. Au sein de la faculté des sciences humaines, Tuomarla se considère comme une exception, vu qu’elle apprécie beaucoup le côté administratif de son travail. Son emploi ne lui permet jamais vraiment de prédire la teneur des semaines à venir, mais elle voit cela plutôt d’un bon œil. Si les exigences de ses fonctions actuelles ont quelque peu freiné son travail de chercheur, il n’en reste pas moins que par le biais de sa recherche sur le discours de haine sur l’internet, Tuomarla espère pouvoir agir en faveur de la société et proposer des solutions concrètes en la matière.
Anu Koivunen
Après une formation scientifique dans le domaine des arts, Anu Koivunen s’est tournée vers la politique, attirée notamment par les questions de genre, de pouvoir et des médias. Elle s’est ainsi spécialisée dans l’histoire du cinéma et de la télévision finlandais, ainsi que dans la division sexuée au sein des récits populaires nationaux. Aujourd’hui, elle étudie les conditions de l’image publique en politique, le rôle de la télévision dans la construction de l’espace public national dans les années 1960–1970, les derniers développements de la fennitude en Suède, ainsi que les films des années 1960 de Jörn Donner.
Matti Sintonen
La carrière de Matti Sintonen s’est imposée à lui comme une évidence, avec une thèse de doctorat en philosophie théorique en 1984. Sa soutenance a aussi marqué les esprits de la nouvelle génération. « Des années plus tard encore, à chaque fois que l’on passait devant le bâtiment principal de l’université, ma fille Kaarina, qui avait quatre ans à l’époque de la soutenance, nous rappelait que c’est là que papa a soutenu sa thèse. L’année-même de la soutenance, il en avait déjà été question au jardin d’enfants, lorsque la maîtresse avait demandé aux petits de raconter ce que faisaient leurs parents. Kaarina avait proclamé de sa voix claire : ‘mon papa, il est docteur de l’île aux saphirs !’ Et quant à la question de savoir ce que faisait sa mère, elle avait répondu, après une brève hésitation : ‘Heu… ― Ben elle travaille, bien sûr !’ »
Touko Siltala
Avec plus de trente ans de carrière dans l’édition, Touko Siltala réalise son rêve. La société des éditions Siltala est une communauté de travail, dont le noyau dur est forgé par les auteurs, l’écriture et les livres. Une écriture qui accroche, l’aptitude à raconter des histoires et à transmettre des émotions sont selon Siltala autant de facteurs qui assureront la pérennité du livre à l’avenir.
Lotte Tarkka
Lotte Tarkka, professeure d’études folkloriques, a pour spécialité la mythologie et le folklore finlandais. Tarkka croit au pouvoir des mots et ne se lassera jamais de l’esthétique de la poésie incantatoire finlandaise. Ses études approfondies en anthropologie à l’université de Cambridge ont aiguillé cette observatrice des traditions caréliennes vers la recherche en anthropologie symbolique et la microhistoire. Tarkka analyse la langue poétique dans son contexte socio-historique et ses occurrences dans le quotidien des gens. En plus de la métrique kalévaléenne, Tarkka s’est penchée sur la mythologie environnementale, les proverbes, la mutation des traditions, les emplois idéologiques du folklore et, bien évidemment, le Kalevala.
Karl-Erik Michelsen
Karl-Erik Michelsen, qui travaille à l’université de technologie de Lappeenranta, a déjà derrière lui une grande carrière scientifique internationale. Ses domaines de recherche incluent la science, la technologie et le monde moderne dans lequel nous vivons. L’humanisme constitue pour Michelsen une véritable façon de vivre tout en étant pour lui un objet de critique constante. Ce décathlonien académique – selon sa propre formule – cherche avant tout à dépasser les limites de la science et à influencer la société qui nous entoure.
Kirsti Salmi-Niklander
Chercheuse de l’académie et HDR en études folkloriques, Kirsti Salmi-Niklander travaille dans la poussière des vieux documents d’archive pour y trouver des personnes, des communautés, des histoires, des souvenirs. Elle a appris à vivre avec la poussière et les piles de papiers désordonnés, bien qu’elle admette que l’ordre est une qualité et la numérisation une excellente chose. Elle éprouve une joie certaine en réussissant à allumer son feu de cheminée, aime à flâner dans les cimetières et se perdre dans les merceries.
Riitta Nikula
Professeure émérite d’histoire de l’art, Riitta Nikula s’est spécialisée dans la recherche sur l’architecture urbaine de la Finlande du XXe siècle. L’urbanisme et la signification que prennent les quartiers ou les bâtiments dans la structure urbaine et dans la vie de ses habitants sont un objet d’étude qui l’a passionné durant près de 50 ans. Dans son enseignement, Nikula incitait ses étudiants à la participation active et à l’expérience vécue, en leur proposant des tours à vélo ou à pied. Pour Nikula, l’excursion permet un apprentissage plus approfondi que la simple lecture en solitaire d’ouvrages académiques.
Kirsi Saarikangas
La recherche et l’enseignement pluridisciplinaires constituent une passion pour Kirsi Saarikangas, professeure en histoire de l’art. Elle s’est notamment penchée sur la jonction entre histoire de l’art, études urbaines et études de genre. A l’heure actuelle elle travaille sur les lieux de vie des banlieues, la présence de la nature dans les villes ainsi que la relation entre citadins et leur environnement naturel ou urbanisé. Saarikangas adore la randonnée, que ce soit en montagne, dans la ville ou sa périphérie. La natation en eau froide est également l’un de ses passe-temps favoris.
Matias Hellman
Matias Hellman s’est intéressé pour la première fois au serbo-croate lors d’un voyage en Interrail, en 1990. Sa compétence dans cette langue, renforcée par un Master, lui a permis par la suite de travailler pour le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, puis comme assistant auprès du président de la Cour pénale internationale à La Haye.
Sirpa Kähkönen
Amatrice férue d’architecture et de musique, auteur de romans historiques, Sirpa Kähkönen est à la recherche des cités disparues. Sa passion est de mettre au jour et reconstituer des groupes d’amis du passé dont les destinées se rattachent aussi à des lieux significatifs et aux grands tournants de l’Histoire. Ces rencontres sont ce que Kähkönen appelle dans sa recherche des androtopes.
Jean Sibelius & Veijo Murtomäki
Le plus éminent et estimé des compositeurs finlandais, Jean Sibelius, est surtout connu pour ses œuvres représentatives du romantisme national. Ayant composé aussi pour les cérémonies universitaires, on lui décerna le titre de Docteur honoris causa en 1914. Veijo murtomäki, professeur à l’académie Sibelius, a quant à lui longtemps étudié la musique du compositeur, l'impact de ce dernier sur la culture ainsi que son rôle dans la politique nationale. Veijo Murtomäki a commencé par jouer des orgues avant de s’intéresser à la théorie et à l’analyse de la musique.
Helka Kekäläinen
Helka Kekäläinen travaille pour le développement de l'enseignement supérieur de l’espace éducatif européen en tant que chef d’unité au centre national d’évaluation de la formation (KARVI). Une formation d’été internationale en recherches théâtrales lui a permis d’acquérir les compétences clés de l’internationalisation et ses expériences l’ont encouragée à relever les défis posés par le contact des cultures.
Henrik Meinander
Le parcours de Henrik Meinander a été particulièrement court – géographiquement parlant, s’entend. Il a obtenu son baccalauréat au Svenska normallyceum (Unioninkatu 2), a étudié, fait de la recherche et soutenu sa thèse de Doctorat à l’université de Helsinki (Unioninkatu 34 et 36) et, depuis 2001, est professeur dans la section svécophone d’histoire de cette même université (Unioninkatu 38). En dehors de cette rue, Meinander s’est montré très actif non seulement en faveur de ses étudiants mais aussi au sein d’associations scientifiques nationales et internationales.
Antti Summala
Antti Summala est un philologue concepteur de jeux. Ses compétences en anglais, acquises au département d’anglais, l’ont en effet mené à ce travail, d’abord par le biais de la critique des jeux vidéo. Lors de ses études à l’université de Helsinki, il s’est également intéressé au japonais et à la vie associative.
Tuomas Heikkilä
Tuomas Heikkilä est un des médiévistes finlandais les plus influents. Il est connu pour avoir démythifié l’assassinat de Saint Henri d’Uppsala par Lalli ; pour l’éclairage nouveau qu’il a apporté aux années sombres du Moyen Âge ; pour être l’un des pionniers des humanités numériques ; pour avoir posé les jalons de la recherche sur les débuts de la culture de l’écrit de Finlande ; et enfin pour ses recherches sur les Saints. Actuellement, Tuomas Heikkilä dirige la Villa Lante, l’institut finlandais à Rome.
Tiina Merisalo
Depuis plus de 12 ans, Tiina Merisalo est directrice de l’un des plus grands musées d’histoire culturelle de la Finlande, à savoir le musée de la ville de Helsinki. Elle a d’ailleurs réalisé la majeure partie de sa carrière – quelque vingt ans – au service de la municipalité. Le musée, qui a maintenant cent ans, se renouvelle, vit et respire au rythme de la ville et des citadins. Ce musée fait partie de ces choses qui permettent à tout un chacun de tomber amoureux de Helsinki.
Jörg Tiedemann
Pour Jörg Tiedemann, la connaissance doit être transparente et libre d’accès et, en ce qui le concerne, elle doit également être plurilingue, être soutenue par des savoirs adjacents et tendre vers des buts partagés. Travailler sur la traduction en se basant sur un matériel donné est certes intéressant, mais la traduction humaine implique pour lui une telle quantité de connaissances latentes sur la langue qu’il n’en a pas fini d’en faire la collecte. Les technologies du langage d’aujourd’hui mettent abondamment à profit ce type de ressources, mais les sciences humaines s’y intéressent elles aussi de plus en plus. Et la clé de la réussite est dans le partage de ces ressources.
Johan Reinhold Aspelin
Johan Reinhold Aspelin a été un précurseur de la recherche archéologique finlandaise. Premier professeur du domaine dans le pays, il a publié un ouvrage de référence sur la préhistoire finlandaise et c’est à lui que l’on a attribué le premier titre honorifique d’archéologue national. Son apport aura été surtout dans la fondation et le développement du bureau central des Antiquités (« Muinaismuistohallinto »). C’est aussi en grande partie à Aspelin que l’on doit la création du musée national.
Salama Hirvonen
Salama Simonen (Hirvonen depuis 1954) a réalisé une longue et importante carrière dans la presse finlandaise. Elle a été journaliste pour Uusi Suomi pendant près de 40 ans, a formé les futurs journalistes dans ce qui deviendrait plus tard l’université de Tampere (Yhteiskunnallinen korkeakoulu) et a occupé divers postes de responsabilité dans la presse écrite jusqu’à l’âge de la retraite.
Jari Tervo
Jari Tervo écrit dans les journaux, en ligne, ainsi que dans les livres. Ses premiers écrits publics étaient de la poésie, puis, après une décennie de journalisme, il s’est plongé dans les méandres de la fiction et du factuel avec des textes en prose et des chroniques. En 1998, pour combler son désir sporadique de rencontrer ses collègues, Tervo a accepté de commenter l’actualité dans l’émission « Uutisvuoto » de la télévision finlandaise (YLE).
Veikko Somerpuro
Dans son métier de photographe, Veikko Somerpuro met à profit ses connaissances de philosophie et d’esthétique. Chaque situation de prise de vues est différente : en plus de la maîtrise purement technique, la photographie nécessite une bonne compréhension de ce que véhicule l’image ainsi que des compétences sociales, pour interagir avec les personnes qui se trouvent dans le viseur. Somerpuro est ravi que le hasard ait fait de lui un entrepreneur. Avec ses images, il a l’impression de transmettre un contenu de valeur à ses clients. C’est là quelque chose qu’il ne saurait faire par la plume.
Mikko Sarjanen
Connu pour ses groupes Atomirotta et Notkea rotta, le rappeur Mikko Sarjanen a découvert la culture littéraire par le biais de ses études de littérature finlandaise. Ce qui était un passe-temps musical lors de ses études est petit à petit devenu un métier, et les études, à l’inverse, une partie de ses loisirs. Il a encore la ferme intention de mener à bien son mémoire de Master, son parcours universitaire en valant bien la chandelle.
Mauri Ylä-Kotola
Mauri Ylä-Kotola, recteur de l’université de Laponie depuis 2006, a étudié la philosophie à l’université de Helsinki dans les années 1990. Son intérêt pour les médias l’a ensuite très vite incité à rejoindre Rovaniemi en passant par la même occasion de chargé de cours puis lecteur à professeur en socio-technologie des médias. Ylä-Kotola a beaucoup œuvré pour ce domaine et prône par ailleurs l’interdisciplinarité et la diversification des filières au sein de l’enseignement supérieur.
Ville Laakso
Ville Laakso, directeur général de la S.A. Paletti Oy, voit un continuum logique entre son statut d’étudiant en linguistique dans les années 90 et son rôle actuel d’entrepreneur : « Le défi d’apprendre une langue sans support grammatical, pédagogique ou textuel relève de la prise de risques et de la gestion de l’incertitude – réalités auxquelles tout entrepreneur est confronté au quotidien. » Laakso se demande d’ailleurs pourquoi l’université ne cherche pas davantage à profiter des compétences cachées des humanistes en matière d’entrepreneuriat.
Annamari Sarajas
Annamari Sarajas a réalisé une grande carrière journalistique et universitaire. En tant que journaliste, elle a œuvré pour le développement des rubriques culturelles de la presse finlandaise ; en tant que chercheuse, elle a publié d’importants ouvrages d’histoire littéraire, dont la rigueur de la présentation n’ôtait rien à leur lisibilité. Dans ces deux rôles, le fil conducteur de Sarajas aura toujours été de considérer la culture comme un tout.
Mauri Antero Numminen
Connu pour l’étendue de son répertoire, l’homme de culture qu’est Mauri Antero Numminen s’était inscrit à l’université en 1960. Dans ses études, il a embrassé une multitude de domaines : philosophie, linguistique, sociologie, économie politique, langues inuite et bantoue, folklore… Il a quitté l’université sans diplôme, mais sa longue carrière dans les domaines de la musique, de la littérature et du cinéma lui ont valu d’être nommé docteur honoris causa.
Peter Stadius
Peter Stadius est historien, chercheur en études culturelles et professeur en études nordiques. Il a essentiellement étudié la perception et l’image que l’on se fait des pays nordiques en dehors de leurs frontières. Temporellement, sa recherche s’étend du début de l’époque moderne à l’époque contemporaine et du côté de la théorie, Stadius combine nouvelles tendances de l’histoire de la pensée, recherche littéraire et géographie culturelle. En tant que directeur scientifique du centre de recherches nordiques, il aspire à poser des jalons pour la recherche future sur les différents aspects de la culture nordique. Dans le contexte actuel de la mondialisation, Stadius nous incite aussi à de nouveaux questionnements et de nouvelles approches qui permettent de mieux comprendre les pays nordiques.
Juha Siltala
Professeur d’histoire de la Finlande, Juha Siltala s’est lancé dans l’étude psycho-historique à titre de passe-temps dans les années 1980, en se basant sur la tradition psychanalytique. Il a toutefois élargi son champ de recherche au fil des ans vers la psychologie sociale, les neurosciences, la psychologie évolutionniste et la science du comportement économique. Quelles que soient les perspectives adoptées dans sa recherche, Siltala vise à élaborer une synthèse des modes de fonctionnement des individus et des sociétés à la lumière de l’histoire.
Markus Itkonen
Juste après avoir obtenu son baccalauréat en 1984, Markus Itkonen s’est épris de la police de caractères Gill Sans, sans savoir alors que celle-ci faisait partie d’une famille typographique humaniste, à savoir la famille grotesque. Itkonen est aujourd’hui graphiste dans l’édition et, à temps partiel, auteur de livres non littéraires et enseignant de typographie. Il est fort possible qu’il soit le seul Docteur en typographie de Finlande. La police Gill Sans demeure l’une de ses préférées à ce jour, mais il en sait maintenant un peu plus sur son humanisme…
Kari Hotakainen
La plume de Kari Hotakainen nous a déjà laissé des textes littéraires, des livres pour enfants et adolescents, de la poésie, des pièces de théâtre, des chroniques, des articles de presse et des textes publicitaires. Sa technique, qui consiste à travailler sur plusieurs textes simultanément, lui garantit une production quotidienne. Pour Hotakainen, le lecteur est roi, et c’est à lui que revient le droit de lire et s’approprier l’écrit comme il l’entend. Ce qui reste à l’auteur, c’est simplement de bien écrire.
Gabriel Rein
Gabriel Rein a travaillé à l’université impériale d’Alexandre notamment en tant qu’assistant bibliothécaire, maître de conférences en allemand et professeur en histoire. Il a également été recteur de l’université de 1848 à 1858. Rein, libéral, prônait la fennitude et a été anobli en 1856. Il a également été membre de la diète en 1860. Pendant son rectorat, il était tiraillé entre étudiants libéraux d’un côté et direction autoritaire de l’autre, si bien qu’il a finalement été amené à démissionner, suite à une affaire qui avait grandement secoué l’université à cette époque trouble de l’histoire.
Georg Gimpl
Georg Gimpl a réalisé une carrière de près de 40 ans dans les sections d’allemand et de littérature autrichienne de l’université de Helsinki. Ses collègues et ses étudiants se souviennent de lui avec sympathie.
Marco Mäkinen
Marco Mäkinen est un défenseur passionné des marques et du marketing. Sa vocation est de sauver les entreprises finlandaises, et par là-même la Finlande, dans la rude compétition des marchés mondiaux. Selon Mäkinen, les entreprises et la société finlandaises ne fleuriront que lorsqu’on osera entendre et raconter des histoires fascinantes. En 2016, il publiera un nouveau livre sur le monde des marques, en collaboration avec Anja et Tuomas Kahrin ainsi qu’Ossi Ahto.
Olof Enckell
Les biographes d’Olof Enckell voient deux périodes dans sa carrière : une période littéraire et une période académique. Elles sont toute deux importantes, puisque d’abord, en tant qu’auteur, et en compagnie de son frère Rabbe, Enckell a prôné le modernisme svécophone ; puis, en tant que professeur, il aura marqué la recherche sur la poésie lyrique suédoise en Finlande, étant même considéré comme le fondateur des études sur Elmer Diktonius. La production littéraire d’Enckell regorge par ailleurs d’éléments patriotiques et d’une nostalgie romantique de la Carélie, où il avait coutume de faire de longues pérégrinations peu avant la seconde guerre mondiale.
Timo Honkela
Le professeur Timo Honkela a été dépeint comme étant un homme de la Renaissance. Il a un grand savoir-faire dans le domaine du traitement des données au sein des humanités et cherche à résoudre toutes sortes de questions fondamentales, qu’elles soient d’ordre linguistique, cognitif ou social. Un philosophe, donc, qui veut mettre l’intelligence artificielle au service des sciences humaines ; un chercheur réfléchi, mais ayant un fort penchant pour l’art.
Harri Lammi
La philosophie théorique fait partie des amours de jeunesse de Harri Lammi, mais ce sont finalement les associations écologistes qui l’ont emporté. Lammi travaille depuis près de quinze ans pour Greenpeace et est actuellement en campagne pour la diminution mondiale de l’utilisation des combustibles fossiles, notamment le charbon.
Hanna Korsberg
Pour le professeur Hanna Korsberg, férue d’enseignement comme de recherche, l’université a été le cadre idéal pour sa spécialité qu’est le théâtre. Dans son travail, elle a découvert en tout cas qu’il n’existait qu’une seule constante : le changement. Inspirée par les enseignants qu’elle apprécie, elle tient à se montrer active, quoi qu’elle fasse. Korsberg se rend à l’université à pied, car c’est en bougeant qu’elle réfléchit le mieux.
Anni Sinnemäki
Députée du parlement pendant près de 16 ans, actuellement adjointe au maire, Anni Sinnemäki souhaite voir Helsinki s’agrandir et augmenter le nombre de ses boulevards. Ses études de littérature russe et de philosophie lui ont permis d’aiguiser son sens critique, sa capacité d’analyse et son aptitude au survol. Du temps de ses études déjà, Sinnemäki écrivait des textes pour le groupe Ultra Bra. Aujourd'hui, la poésie fait toujours partie de ses activités de prédilection.
Marjatta Väänänen
Marjatta Väänänen a réalisé une longue carrière comme journaliste, politicienne et citoyenne influente. Elle a marqué les années -70 et -80 en tant que ministre défendant avec fermeté la diversité culturelle face au communisme et a par ailleurs œuvré en faveur des femmes au foyer. Väänänen prônait également la coopération nordique et l’amélioration de la situation des écoliers finlandais en Suède. De plus, elle a beaucoup travaillé pour la cause des femmes, notamment au sein de l’Union des associations concernées. Väänänen a reçu le titre honorifique de Ministre en 1994.
Fred Karlsson
Fred Karlsson, professeur émérite, brasse large dans les sciences du langage par la force des choses. La linguistique générale touche en effet à l’universel. S’il y a à l’université de Helsinki quelques dizaines de chaires de langues différentes, la linguistique générale concerne quant à elle, en plus de celles-ci, la totalité des quelque 6900 autres langues du monde ainsi que toutes les théories ou méthodologies linguistiques existantes.
Mikko Saikku
Professeur Mc Donnell Douglas en études étasuniennes, Mikko Saikku travaille depuis longtemps dans le domaine des études nord-américaines et est un fin connaisseur des questions environnementales au sein des humanités. Dans sa recherche, Saikku se concentre avant tout sur l’histoire environnementale de l’Amérique du Nord ainsi que sur la culture du Sud des États-Unis, dans le cadre des études interdisciplinaires des « American Studies ». Il s’intéresse ainsi tout autant au textes du blues de Charley Patton qu’aux conceptions de la nature chez James Fenimore Cooper ou Zachris Topelius, au film noir, à la comparaison de Daniel Boone et Martti Kitunen ou encore à la culture culinaire des Cadiens.
Axel Lille
Journaliste le plus influent de son époque d’après ses contemporains, Axel Lille a eu, plusieurs décennies durant, une grande influence sur le mouvement svécomane. Il était rédacteur en chef du premier journal suédois du pays, fondateur et président du parti populaire suédois de Finlande et fermement en faveur de l’indépendance de la Finlande. C’est lui encore qui, en 1908, a instauré la célébration annuelle du « svenska dagen », le 6 novembre.
Heikki Nevala
Étant jeune, Heikki Nevala était déjà magicien, ce qui a marqué sa vie de façon indélébile. En tant que chercheur spécialisé dans le monde de la distraction, il a publié de nombreux ouvrages dans le domaine, dont le dernier présente les métiers du cirque et des fêtes foraines de la Finlande des années 1900 à 1950. Heikki Harha de son nom d’artiste (ou « l’illusion », NDT), Nevala se produit toujours en tant que magicien et travaille en ce moment même sur un nouvel ouvrage.
Sanna Kaisa Spoof
Sanna Kaisa Spoof a une connaissance approfondie du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche. A l’heure actuelle, son travail consiste à contrer le plagiat dans tous les domaines de la science ainsi qu’à anticiper les questions d’éthique dans les sciences humaines. Elle a en ce moment-même sur son bureau une recommandation concernant l’éthique de la direction et de l’évaluation des thèses de Doctorat. Cette ethnologue ne sera donc finalement pas devenue « gardienne des traditions », mais « gardienne des sciences ».
Marjo Timonen
Marjo Timonen sait souvent d’avance ce qui sera abordé au journal télévisé. Elle est en effet responsable de la communication du Parlement et, à ce titre, son rôle est d’informer le monde sur ce qui s’y passe tout en œuvrant pour la promotion de la transparence, du principe de publicité et du dialogue. Si le parlement finlandais est le plus ouvert de tous les parlements, c’est bien en partie aussi grâce au professionnalisme d’airain que Marjo Timonen a acquis à la tête de services de relations publiques.
Johanna Vakkari
Johanna Vakkari est une historienne de l’art, spécialisée dans l’art contemporain, l’art classique italien et l’histoire des sciences et des idées. Elle est actuellement responsable du programme Art et culture de l’Institut finlandais de Londres. Auparavant, elle a travaillé à l’académie des Beaux-arts de l’université des Arts après une vingtaine d’années d’enseignement et de recherche dans la section Histoire de l’art de l’université de Helsinki. Elle a beaucoup œuvré pour cette matière, notamment en tant que présidente et directrice de publication de la société d’histoire de l’art et rédactrice en chef du journal en ligne TAHITI.
Yrjö Kaukiainen
Yrjö Kaukiainen, professeur émérite, descend de l’une des grandes familles de marins de Koivisto. Ce spécialiste d’histoire maritime de renommée internationale souligne qu’à l’ère de la mondialisation, il est fondamental d’observer les rencontres entre les hommes et entre les cultures. Or, pour ce type de recherche, l’histoire maritime ne constitue-t-elle pas un outil idéal ?
Sten Björkman
Sten Björkman est directeur du musée de l’Université de Helsinki. Après ses études d’histoire de l’art, Björkman a travaillé comme chercheur et directeur de recherche dans plusieurs musées. Sous sa direction, le musée de l’Université de Helsinki a ouvert un observatoire et une nouvelle exposition principale permanente dans le bâtiment principal de l’université. Le musée a le regard tourné vers l’avenir: le travail pour les collections du musée, tout comme les activités d’exposition, sont en train de subir des changements importants.
Outi Alanko-Kahiluoto
Outi Alanko-Kahiluoto exerce son troisième mandat de députée au Parlement finlandais et elle est présidente du groupe parlementaire des Verts. Elle vient de l’Est de Helsinki. Avant d’être élue, elle était enseignante et chercheuse à la faculté des Arts pendant 13 ans. Pour elle, l’humanisme implique la compassion, qui fait partie des compétences de base des politiciens. L’humanisme, c’est la capacité d’éprouver de l’empathie. Toutefois, selon Alanko-Kahiluoto, l’empathie doit pouvoir se transformer en actions, afin de survivre.
Tuija Talvitie
Dès l’obtention de son Master, Tuija Talvitie a été vacataire au British Council de Finlande pour finalement y travailler pendant plus de vingt ans. A partir de 2009, Talvitie s’est spécialisée dans l’analyse des causes fondamentales des conflits internationaux, dans le rôle de directeur exécutif de Crisis Management Initiative. Pour maintenir sa réflexion à jour, elle participe à des think tanks, ce qui lui permet aussi de partager son savoir et ses expériences.
Liisa Tiittula
Liisa Tiittula est professeure d’allemand et responsable des études de traduction et de traductologie au département des Langues modernes de l’université de Helsinki. En matière de recherche, elle souligne l’importance de l’interdisciplinarité et de la pertinence sociale des questions étudiées. La coopération avec les divers acteurs de la vie professionnelle est en tout cas essentielle, tant du côté de la formation que de celui de la recherche.
Pekka Impiö
Si l’on se fie à son choix de matières principales à l’université de Helsinki, à savoir l’histoire et la sociologie, Pekka Impiö aurait pu devenir journaliste ou diplomate, mais c’est finalement le monde de l’entreprise qui l’a emporté. Après avoir complété le cycle des études européennes, Impiö est devenu expert en vie économique. Il est actuellement directeur général de la société TutorHouse, une entreprise spécialisée dans la mise en valeur des compétences éducationnelles et proposant des services d’enseignement complémentaire privés.
Kimmo Koskenniemi
Kimmo Koskenniemi, professeur émérite, a commencé les études de mathématiques à l’université de Helsinki à la fin des années 1960. Attiré par le traitement des données et la programmation informatique, mais dans l’espoir de les combiner avec la linguistique générale, Koskenniemi a quitté le centre d’informatique pour les sciences humaines dans les années 1980. Koskenniemi, qui a notamment développé le modèle morphologique dit à deux niveaux pour la reconnaissance des formes lexicales, a travaillé comme professeur de linguistique informatique et de technologie de la langue pendant plus de 20 ans.
Jan von Plato
Le fil conducteur de Jan von Plato a toujours été le constat du logicien et philosophe Bertrand Russell, selon lequel l’univers ne reconnaît pas les limites de l’université. Il n’a donc pas hésité à publier des articles dans des revues aux domaines aussi variés que la philosophie, les mathématiques ou l’histoire de la science. L’objectif qu’il s’est fixé, à savoir écrire sept monographies, est sur le point d’être atteint: selon le mode de calcul, cinq ou six de ses ouvrages sont aujourd’hui publiés.
Marjut Vehkanen
L’attachement de Marjut Vehkanen pour la promotion, le soutien et l’étude de la langue et culture finnoises apparaissait déjà dans son choix de matières à l’université. Histoire de la Finlande, langue et littérature finnoises, le tout agrémenté de politique internationale et d’histoire générale… autant de domaines qui l’ont menée à une carrière internationale. Évidemment, le hasard y est aussi pour quelque chose.
Leevi Haapala
Après vingt ans dans diverses fonctions au musée d’art contemporain, Leevi Haapala a pris les rênes du musée Kiasma en été 2015. Avant de soutenir sa thèse en Histoire de l’Art à l’université de Helsinki en 2011, Haapala avait déjà eu l’occasion durant un an d’être professeur de Praxis de l’exposition aux Beaux-Arts. Dans son rôle actuel, Haapala pourra sans doute déjà lever le voile sur la thématique de l’exposition ARS17…
Juha Janhunen
Juha Janhunen a d’abord étudié les langues ouralo-altaïques ainsi que le japonais, avant de se consacrer à la géologie et la géophysique. En 1973, il entame sa carrière académique à l’université de Helsinki en tant qu’assistant de recherche en linguistique finno-ougrienne et soutient sa thèse sur les langues samoyèdes en 1986. En 1994, il devient professeur de langues et cultures d’Asie de l’Est et il est aujourd’hui responsable de l’ensemble des disciplines de recherches asiatiques au département des Cultures du Monde. Étudiant, Janhunen avait déjà fait des séjours prolongés en Hongrie et au Japon ; plus tard, il a été professeur invité dans nombre d’universités et centres de recherche japonais.
Tomi Huttunen
Tomi Huttunen est professeur de littérature et culture russes et c’est grâce à Dostoïevski et au rock russe qu’il l’est devenu. Il est parfois jaloux de lui-même, tant ce métier qui lui permet de lire des livres russes et en parler lui plaît.
Päivi Paappanen
Päivi Paappanen est punk et globe-trotteuse, devenue Maître en anthropologie culturelle et directrice de maison d’édition. C’est d’ailleurs précisément la littérature qui l’aide à supporter l’hiver finlandais.
Sami Karhu
”Bon ben l’organisation coopérative n’est pas pour moi”, s’est esclaffé l’étudiant Sami Karhu à la sortie d’un cours difficile. Les méandres du domaine lui semblaient en effet bien complexes et la note obtenue plutôt contrariante. Mais après plusieurs CDD au sein de l’administration de l’État, Karhu s’est vu proposer un poste de chercheur dans le cadre d’un projet sur l’histoire du mouvement coopératif. Une longue carrière s’est dès lors ouverte à lui dans la société Pellervo, dont il est aujourd’hui le directeur général.
Anja Snellman
Anja Snellman s’engage constamment sur de nouvelles pistes par pure curiosité. Reconnue en tant qu’auteure, elle est aussi journaliste de longue date. L’une des nouveautés qu’elle a développées dans le domaine des médias a été l’édition de programmes d’interviews pour la télévision numérique. Anja Snellman vient de mener à bien ses études de psychothérapie orientée sur les solutions et se concentre à présent sur son Master en littérature finlandaise.
Kauko Laitinen
Kauko laitinen a étudié et travaillé pendant 20 ans au département des Sciences humaines de l’Université de Helsinki. Il a par ailleurs passé 19 ans au japon et en Chine pour étudier la langue et la culture et en travaillant pour les Ambassades finlandaises de Pékin et Tokyo, ainsi qu’à l’Institut finlandais du Japon. L’un des apports majeurs de cet expert de la région Asie-Pacifique a été d’introduire l’institut Confucius (Konfutse-instituutti) à l’université de Helsinki, afin de promouvoir la connaissance de la langue et de la culture chinoises en Finlande.
Janne Saarikivi
Janne Saarikivi est trop pointilleux pour être artiste, mais un tantinet trop bohème pour être chercheur de pointe. Il considère que pour publier de la recherche, il ne suffit pas de proposer des articles dans des publications scientifiques, mais que travailler en communauté avec les minorités linguistiques, enseigner, ou encore écrire des chroniques dans la presse sont autant de formules possibles. Saarikivi est un esprit fébrile et se lance constamment dans de nouveaux projets qui, la moitié du temps, restent à l’état d’ébauches.
Antti Aarne
Antti Aarne a réalisé une grande carrière dans le domaine de la recherche sur les contes populaires et particulièrement dans l’élaboration d’un classement international des collections ethnographiques. Où que l’on aille, sa typologie des intrigues des histoires populaires est toujours d’actualité. Aarne est certainement l’un de nos ethnologues du folklore les plus connus à l’étranger.
Tuuli Merikoski
Coureuse éternelle dans l’âme, Tuuli Merikoski s’est forgé un nom en tant que sportive de haut-niveau. Cette détentrice du record de Finlande du 800 m femmes a fait ses études de linguistique générale à l’université de Helsinki. Merikoski est non seulement active dans les conseils d’administration de nombreux organismes sportifs à différents niveaux, mais aussi internationalement connue en tant qu’experte et conseillère de carrière spécialisée dans les projets d’étude et de transition professionnelle des jeunes sportifs au sein du programme Dual Career.
Simo Parpola
Simo Parpola est professeur émérite d’assyriologie à l’Université de Helsinki. Sa spécialité est l’ancien empire d’Assyrie, domaine de recherche qu’il a promu à un niveau sans précédent sur le plan international grâce à ses projets de recherche et ses vues innovantes. A côté de son travail scientifique, Parpola a combattu l’oppression des Assyriens d’aujourd’hui et a participé à la défense des langues finno-ougriennes en Carélie russe.
Anna-Liisa Haavikko
Anna-Liisa Haavikko est une journaliste dont le travail est agrémenté par la curiosité vis-à-vis du passé et du présent. Elle croit par ailleurs fortement au hasard dans sa quête d’informations nouvelles. En tant que journaliste, Haavikko évolue avec aisance aussi bien dans l’émission littéraire radiophonique d’YLE (« Julkinen sana ») que par exemple dans le travail d'édition du journal d’Aila Meriluoto (« Tältä kohtaa »).
Eeva Ahtisaari
Eeva Ahtisaari a eu la chance de pouvoir suivre de près les processus de paix et les premières élections libres en Namibie. Au fil des ans, elle a pu se familiariser avec des modes de vie des plus divers, aussi bien en Finlande qu’à l’étranger. Dans les années 1960, elle avait fait de nombreux stages pédagogiques et avait obtenu sa licence d’histoire, puis, une vingtaine d’années plus tard, elle s’est remise aux études. L’obtention du diplôme n’a pas été pour elle une garantie d’emploi ou de carrière, mais cela a profondément transformé sa façon de voir les choses.
Jyrki Nummi
A l’université, le professeur Jyrki Nummi a toujours été fasciné par les personnalités atypiques et intellectuellement autonomes. Lorsque dans les années 1970 vous pénétriez dans le minuscule fumoir du café du bâtiment principal, vous pouviez tomber par exemple sur le philosophe Pertti « Lande » Lindfors en train de siroter une bière et décrire en live son fameux « paradoxe de Lande ». Cet enseignement parallèle, à l’image de l’époque, surpassait parfois certains cours encore plus nébuleux…
Päiviö Tommila
Päiviö Tommila, l’un des grands noms de la recherche historique finlandaise, a entamé ses études à l’université de Helsinki au début des années 1950. Ce chercheur prolifique a été le moteur de nombreux projets historiques d’ampleur. En plus de ses professorats à l’université de Turku et Helsinki, il est également connu pour avoir été recteur de cette dernière. C’est dans ce rôle qu’il a dirigé les célébrations du 350e anniversaire de l’université et soutenu la mise en place du réseau des alumni.
Asko Parpola
Professeur émérite d’indologie, Asko Parpola fait partie des plus grands chercheurs du monde dans le domaine de la civilisation de l’Indus et du Sāmaveda. Ses dizaines de voyages en Inde lui ont permis de se familiariser tant avec les anciens rituels Veda qu’avec les manuscrits en sanskrit. Parpola, qui lors de ses études s’était également intéressé aux langues classiques, a été particulièrement marqué par un cours de topographie romaine organisé à la Villa Lante, en 1963.
José Filipe Silva
José Filipe Silva est né à Porto, au Portugal. Après un an d’études en anthropologie culturelle à l’université de Lisbonne, période durant laquelle il a également fait du théâtre en amateur, Silva est retourné à Porto pour étudier la philosophie. Après l’obtention de son Master, il a enseigné dans de nombreux lycées avant de tomber sous le charme de la philosophie médiévale à Rome. En 2004, il s’est installé à Helsinki pour se plonger dans sa thèse de Doctorat.
Uno Cygnaeus
Uno Cygnaeus, souvent considéré comme le père de l’école élémentaire publique finlandaise, avait déjà entamé ses études à l’Académie de Turku avant le grand incendie de 1827. Après les avoir terminées à l’Université de Helsinki, il a voyagé un peu partout dans le monde en tant que pasteur, tout en élargissant ses connaissances dans le domaine de l’éducation. Plus tard, en tant que directeur du séminaire de formation des enseignants de Jyväskylä et inspecteur général de l’école élémentaire, Cygnaeus a considérablement œuvré pour la formation de base dans le système éducatif finlandais.
Markku Henriksson
Le professeur émérite Markku Henriksson a atteint une renommée certaine de l’autre côté de l’Atlantique en tant que chercheur spécialisé dans les études nord-américaines. Jusqu’en 2014, il a été le premier professeur titulaire de la chaire McDonnell Douglas. Sociologue au départ, Henriksson a cependant réalisé la majeure partie de sa carrière à l’institut Renvall de la faculté des sciences humaines. Dans son enseignement, Henriksson a toujours prôné l’importance du travail sur le terrain, car pour lui, un chercheur est tenu de connaitre la réalité des régions qu’il étudie.
Otto Wille Kuusinen
Otto Wille Kuusinen fait partie des personnalités les plus contestées du siècle dernier, tant il était à la fois critiqué et adulé. Son souvenir se rattache avant tout à ses rôles politiques, durant la guerre civile en 1918, à la tête du gouvernement dit de «Terijoki» en 1939-1940, et en tant que membre du Parti communiste finlandais. Outre ce travail d’idéologue, Kuusinen était aussi poète et élève talentueux du Lycée de Jyväskylä, où, très jeune, on lui prédisait une carrière de professeur.
Kirsti Manninen
« Entre deux maux, je choisis toujours celui que je n'ai jamais essayé. » Ce proverbe reformulé par Mae West décrit bien aussi la carrière de Kirsti Manninen. Elle a notamment étudié la société académique de Carélie (Akateeminen Karajala-Seura) ainsi que les chroniques et le divertissement féminin. De plus, elle a écrit des critiques littéraires, des polars, des romans, des livres pour enfants et adolescents ainsi que des séries télévisées. En ce moment, elle est en train de travailler sur une comédie musicale.
Alice Martin
Lors de ses études universitaires, Alice Martin s’est penchée sur des sujets utiles, tels que le vieil anglais et la métrique. Elle a toutefois été amenée à y faire une longue pause lorsqu’elle a été embauchée par la maison d’édition WSOY, d’abord en tant que traductrice, puis comme rédactrice d’édition pour la littérature traduite en finnois. Les dix ans passés sur les nouvelles traductions des pièces de théâtre de Shakespeare l’ont beaucoup rapprochée de cet auteur.
Zachris Castrén
Grand éducateur populaire et penseur libéral reconnu de la fin du XIXe – début XXe, Zachris Castrén a étudié la philosophie de la religion ainsi que l’éthique à l’université de Helsinki. Président de l’organisation étudiante Ylioppilaskunta, Castrén prêtait volontiers sa plume aux revues Päivälehti et Valvoja. A l’université, c’était un enseignant et collègue apprécié. Plus tard, Zachris Castrén a dirigé le Centre de formation des travailleurs de langue finnoise de Helsinki (Helsingin suomenkielinen Työväenopisto), après avoir été élu délégué parlementaire du parti jeune finnois (Nuorsuomalainen puolue), en 1909. On le considérait d’ailleurs comme l’âme du mouvement de formation des travailleurs, auquel il a insufflé sa scientificité.
Olli Vänskä
Trouver sa propre voie n’est pas chose aisée, mais c’est le mouvement qui compte, se dit Olli Vänskä. N’ayant jamais mené à terme son Master, mais curieux de nature, Vänskä s’est d’abord laissé emporter par la musique – ce qui l’a mené un peu partout dans le monde, avant de se lancer dans le journalisme. Violoniste et journaliste tout à la fois, Vänskä cherche dans son travail à combiner heavy metal et technologies de l’information.
Maila Talvio
Maila Talvio, dont les œuvres aux tonalités plutôt sombres traitaient de questions sociétales et de psychologie individuelle, sera toujours considérée par ailleurs comme une grande oratrice. En effet, à l’opposé de ses écrits sur la mort et la mélancolie, ses discours reflétaient une vision particulièrement optimiste quant au progrès. Membre des plus actifs du groupement d’étudiants de Satakunta (région de la Finlande occidentale), Talvio a obtenu le grade de Docteur à l’Université de Helsinki en 1950.
Gunnar Suolahti
Connu pour la minutie de son travail de recherche et l’abondance de son recueil d’échantillons, Gunnar Suolahti a défini les orientations de la recherche en histoire culturelle en Finlande. Avant tout intéressé par les matières touchant au clergé finlandais, il a pu donner, au travers de détails, une vue d’ensemble plus large de la discipline. Outre son professorat, il s’est impliqué aussi bien dans l’activité estudiantine que dans les fonctions dirigeantes des cercles scientifiques.
Olavi Paavolainen
Olavi Paavolainen est considéré comme l’une des personnalités les plus controversées de la vie culturelle finlandaise. Membre, dans sa jeunesse, du groupe de poètes « Les Porteurs de flambeau » (Tulenkantajat), écrivain, essayiste et critique, M. Paavolainen a oscillé entre les idéologies extrêmes de son temps. Tantôt animé par l’âme carélienne et les paysages nationaux, tantôt par le cosmopolitisme, il s’est montré sensible aux grands thèmes de son époque, qu’il se soit agi du futurisme ou du fascisme.
Viljami Puustinen
Ce sont les études théâtrales qui ont conduit Viljami Puustinen à l’écriture. Journaliste musical reconnu, Puustinen a publié trois ouvrages de référence sur l’histoire du rock. Dans son prochain livre, il se plongera dans l’histoire culturelle finlandaise de la fin du XIXe.
Laura-Maija Hero
Pour une innovatrice pluridisciplinaire, étudier l’esthétique allait de soi, même si Laura-Maija Hero ignorait que, pendant ces études, ce choix allait déterminer son avenir. Toutefois, elle a toujours manifesté un intérêt profond pour le monde visuel, la créativité et l’innovation ainsi que pour les rapports humains. Et aujourd’hui, elle réalise à quel point son choix d’étude s’est révélé intelligent, combiné à différentes matières secondaires et des études approfondies en marketing et technologie.
Erja Tenhonen-Lightfoot
Erja Tenhonen-Lightfoot enseigne l’interprétation à l’université. Son long parcours professionnel l’a conduite dans les domaines les plus divers, avec une prédilection pour l’interprétation de conférence. Sa grande joie est de voir ses étudiants faire l’acquisition de bonnes méthodes de travail et de les savoir sur le chemin de la réussite professionnelle. Selon elle, même si la traduction et l’interprétation assistée par ordinateur présentent des risques, elles ouvrent aussi le champ des possibles.
Liisa Savunen
Diplômée d’histoire, Liisa Savunen a défendu sa thèse sur l’histoire de l’Antiquité, sans pour autant embrasser l’activité de chercheuse. En effet, elle s’est engagée dans le secteur de l’administration scientifique, celui de la politique scientifique et de l’enseignement supérieur ainsi que celui de l’activité culturelle. Une formation humaniste aux mille facettes a son utilité dans un métier de gestion.
Paavo Hohti
Paavo Hohti, docteur en philologie classique dont la carrière s’est essentiellement réalisée à la tête de la Fondation culturelle finlandaise, tient à souligner l’importance des humanités et appelle à la prudence face au rôle grandissant que l’on attribue à la technologie dans le monde de la recherche. Hohti a consacré une grande partie de sa carrière au développement de l’art et de la recherche et s'inquiète des nouvelles tendances quant à leur financement. Après des années passées à travailler pour la fondation, ce professeur, enchanté par la nouvelle bibliothèque universitaire, considère toujours l’Université de Helsinki comme son Alma Mater.
Tyyni Tuulio
Tyyni Tuulio a vécu quasiment cent ans, dont soixante dédiés à l’écriture, à la traduction et à la recherche. Mme Tuulio a également occupé des postes à responsabilité dans la vie culturelle, grâce auxquels elle a pu plaider en faveur de l’égalité. À travers ses écrits, elle a révélé ce qui lui était essentiel, portée par une vision positive du monde ainsi qu’un appétit pour la littérature.
Oiva Tuulio
Figure de proue de l’hispanisme en Finlande, Oiva Tuulio a ouvert les yeux du grand public finlandais à la culture et à la littérature espagnoles. M. Tuulio a été de la première heure dans la mise en place de cours d’espagnol à l’Université de Helsinki. Professeur et réviseur des comptes de la corpo de Satakunta, il a également apporté sa contribution à l’éducation culturelle des étudiants à l’extérieur des salles de cours.
Toivo Haapanen
Chargé de cours en musicologie, musicologue, chef d’orchestre et directeur musical à la radio publique, Toivo Haapanen a connu un point d’orgue dans sa carrière lorsqu’il a accédé au poste de professeur à l’Université de Helsinki. Outre ses hauts faits dans la recherche, il a longtemps influé en tant que principal chef d’orchestre de la symphonie de la radio publique.
Jaakko Frösén
Le professeur émérite Jaakko Frösén a abordé la recherche par le bais des méthodologies en linguistique. Sa carrière internationale a débuté avec l’étude des papyrus et s’est poursuivie jusqu’aux sites archéologiques de Petra, en passant d’abord par l’Égypte. Le groupe de travail de l’institut d’Athènes étudiait quant à lui l’époque hellénistique. En dehors du monde académique, Frösén est connu pour ses nombreux écrits de vulgarisation, ses pièces de théâtre, ses entretiens ainsi que pour son expertise sur les pays de l’Est méditerranéen.
Leevi Madetoja
Sommité de la musique finlandaise, Leevi Madetoja est issu d’un milieu des plus modestes. Il appartient à cette première génération des grands compositeurs finlandais qui est allée chercher son inspiration en France. Son opéra Pohjalaisia (les Ostrobothniens) a même été considéré comme le meilleur opéra finlandais de tous les temps. Madetoja est sans conteste le plus important des compositeurs symphoniques de sa génération.
Maria-Liisa Nevala
Maria-Liisa Nevala considère qu'elle a réellement vécu par l’Art et pour l’Art. Elle a commencé par étudier la littérature à l’Université avant de se lancer dans la recherche et l’enseignement. Finalement elle a eu la chance d’être impliquée dans un projet où la littérature trouvait son incarnation dans le théâtre. Les contacts internationaux et le travail à l’étranger lui ont toujours semblé être de la première importance et elle n'a pas non plus esquivé les responsabilités qui pouvaient lui incomber.
Tuija Wahlroos
L’identité professionnelle de Tuija Wahlroos s’est cristallisée autour du musée Gallen-Kallela et du peintre Akseli Gallen-Kallela. Bien que travailler sur la vie et la carrière d’une seule personne puisse paraître limité, Wahlroos considère que son environnement de travail est d’une grande richesse.
Cecilia af Forselles
Cecilia af Forselles joue un rôle important dans la communauté scientifique finlandaise : elle est membre d’organes de confiance au sein de différentes sociétés savantes et institutions. Sa position de directrice de la bibliothèque de la Société de littérature finnoise (Suomalaisen kirjallisuuden seura, SKS) lui permet de suivre les développements et les mutations de la société de l'information, tant dans le domaine de l’informatique qu’en matière de communication ou de recherche. Amatrice d’Art et de nature, cette chercheuse pluridisciplinaire s’intéresse à l’histoire environnementale, aux études culturelles ainsi qu’à l’histoire de la culture, des idées et de la science.
Jan-Ola Östman
Jan-Ola Östman est un professeur de langues scandinaves dont le souci est de trop en vouloir. Il est constamment titillé par de nouveaux projets, souvent risqués, parfois irréalisables. Il n’hésite pas à s’attaquer à des idées qui même potentiellement n’ont aucun espoir d’aboutir. Il en surgit toujours de nouvelles, qui n’attendent qu’une chose : que le chercheur démontre qu’elles sont fausses. La devise d’Östman ? « La compréhension est ce à quoi nous aspirons, les vérités ce que nous n’atteindrons jamais, mais la quête de celles-ci est une nécessité. »
Tommi Salomaa
Tommi Salomaa est un entrepreneur dans le domaine de la musique, du son et des technologies de l’information – un artisan du son de l’ère numérique, en somme. Une grande partie de sa personnalité relève de l’artiste musicien et, bien qu’il ait aussi son côté geek, Salomaa est avant tout un humaniste. Personnellement il aime aussi se définir comme un étudiant éternel. Son mémoire de master n’a jamais pris forme, vu que toute son énergie passait dans quatre groupes de musique, un travail à plein temps et le développement de divers projets musicaux.
Martti Pärssinen
Professeur aux vastes compétences en études latino-américaines, Martti Pärssinen est reconnu sur le plan international pour son expertise en cultures andines et amazoniennes. Ses nombreux voyages de recherche l’ont amené à rencontrer des gens très différents, ce qu’il considère comme l’apport le plus précieux de son travail. Imaginez un peu : un petit déjeuner dans une hutte de terre puis un dîner à la table du ministre ou du président, le tout dans la même journée !
Kai Häggman
Le maître de conférences (docent) Kai Häggman est considéré comme « le plus grand expert de l’histoire de l’édition finlandaise » du fait de la publication, dans les années 2000, de cinq ouvrages de référence dans le domaine. Il a par ailleurs étudié l’histoire de la famille, de l’industrie forestière et de la vie quotidienne en Finlande. Häggman est très fier d’avoir été en mesure de pourvoir à la subsistance de sa famille grâce à de petits contrats académiques et à la publication de livres, et ce depuis 30 ans.
Laura Hirvi
Honorée du titre de docteur en ethnologie, Laura Hirvi s’est forgé une carrière aux métiers multiples. En ce moment, elle dirige l’Institut finlandais à Berlin. Avant son départ pour l’Allemagne, Mme Hirvi a été chercheuse dans le domaine de l’immigration. Son expérience lui est d’ailleurs utile dans son travail actuel : l’Institut a choisi l’immigration et la migration comme thèmes de l’année 2016.
Johan Jakob Tikkanen
Premier professeur d’histoire de l’Art en Finlande, Johan Jakob Tikkanen est présenté comme une personne charismatique, raffinée, non-conventionnelle et comme un brillant conférencier dont l’enseignement marquait les esprits mais allait aussi droit au cœur.
Johan Jakob Tengström
Professeur de philosophie, Johan Jakob Tengström prônait une approche pluridisciplinaire qui, de son temps, n’était pas appréciée de tous. En revanche, on l’a parfois même considéré comme le meilleur historien finlandais de son époque. Il a eu en tout cas un rôle de premier plan dans la formation de fonctionnaires compétents et dans l’émancipation des fennomanes, qui l’ont quelque peu éclipsé par la suite.
Sara Negri
Sara Negri a fait son alma mater en Italie, à l’université de Padoue, vieille de 793 ans. Elle y a défendu sa thèse sur la logique et s’est ensuite installée en Finlande en 1996. Ses recherches sur la théorie de la preuve permettent de créer des passerelles entre les différentes logiques, à savoir normative, descriptive et déductive.
Pirjo Kukkonen
Mme Pirjo Kukkonen est le premier professeur de traduction du suédois de l’université de Helsinki. Chercheur en traductologie au département des études finnoises, finno-ougriennes et scandinaves, elle y est responsable de l’enseignement et de la recherche traductologique des langues nationales (finnois, suédois) et scandinaves. Sémioticienne, elle évolue parmi les systèmes de signes et les méandres des significations, où son objet d’étude est la naissance du sens et la traduction des mondes qui se rencontrent.
Matthias Akiander
Fils d’une famille d’agriculteurs, Matthias Akiander a réalisé une grande carrière académique sans toutefois obtenir de diplôme. Devenu professeur de langue et de littérature russes, M. Akiander était reconnu pour ses compétences d’historien et de linguiste. Il a ainsi étudié le diocèse de l’Est de la Finlande et les mouvements religieux et contribué au développement du finnois des écoles et de l’Église en rédigeant des manuels et en corrigeant des traductions.
Mikael Reuter
Mikael Reuter est linguiste, traducteur, spécialiste du bon usage et des langues nordiques et membre actif de nombreuses associations. Il a surtout œuvré en faveur du maintien du suédois en Finlande comme langue véhiculaire dans tous les domaines de la vie courante. Il estime que la langue suédoise représente un maillon essentiel pour quiconque communique avec la Suède et les autres pays scandinaves.
Juha Matti Henriksson
Ingénieur diplômé, Juha Henriksson a travaillé dans la gestion des processus industriels. Lors de la récession des années 1990, il a orienté sa carrière vers la musique et s’est vite senti chez lui au sein de la faculté de musicologie de l’Université de Helsinki. Outre la vulgarisation de la recherche musicologique, M. Henriksson dirige le centre des archives musicales (JAPA), au sein duquel il a pu faire valoir son expérience honorée de plusieurs diplômes.
Terttu Nevalainen
Alors que la conseillère d’orientation de son école la voyait en excellente gouvernante dans une propriété terrienne de la province de Kainuu, le métier de professeur d’anglais de Terttu Nevalainen a sûrement requis des atouts de cette nature pour diriger le prestigieux centre de recherches pendant une vingtaine d’années.
Antti Arjava
Haut mandataire de la fondation culturelle de Finlande, Antti Arjava est professeur et philologue classique, spécialisé dans l’étude du statut de la femme dans l’Antiquité et responsable de l’édition des papyrus carbonisés de Pétra, en Jordanie. Malgré l’abandon de ses études de commerce, ses compétences de gestionnaire lui permettent de se charger du patrimoine important de la fondation culturelle. Outre le grec ancien et le latin, M. Arjava se passionne pour l’ornithologie.
Karita Laisi
Karita Laisi est fonctionnaire, mais elle est également une humaniste des plus actives, tant dans le contexte associatif que dans ses prises de position pour améliorer le monde. Elle croit à une citoyenneté engagée, prête à changer les choses, ici comme ailleurs. Évoluer dans le domaine de la coopération au développement exige une expérience concrète et c’est pourquoi, délaissant momentanément ses activités de cirque et de théâtre, Laisi est actuellement en poste à Ramallah, en Palestine, au service du ministère des Affaires étrangères.
Arto Haapala
Professeur d’esthétique, M. Arto Haapala est tout aussi bien féru des ouvrages œuvres d’art sous toutes leurs formes d’expressions, que de la problématiquel’ esthétique affectant notredu quotidien. Président de longue date de la société d’esthétique de Finlande, il dirige également la commission de l’institut international d’esthétique appliquée. Par ailleurs, chargé de mission dans de nombreuses organisations internationales, M. Haapala croit au pouvoir des valeurs esthétiques, motrices de notre bien-être et essentielles dans à la toute prise de toute décision relative à notre environnement.
Hannu Riikonen
Le professeur Hannu Riikonen fait partie de ces humanistes qui ne connaissent pas de frontières dans leur leur spécialité. Aussi, son champ d’étude couvre-t-il aussi bien les traditions antiques que l’histoire de la traduction en finnois en passant par les principaux écrivains finlandais et étrangers ainsi que l’histoire des sciences. Il considère pourtant que sa production écrite essentielle provient de la longue correspondance qu’il a entretenue avec ses collègues et amis ; celle-ci a d’ailleurs fait l’objet d’une publication partielle : l’échange épistolaire de ses années scolaires et universitaires avec le professeur Eero Tarasti, entre 1961 et 1976.
Mikko Tolonen
Mikko Tolonen est chercheur en histoire de la philosophie et de la pensée. Il a mené de longues réflexions sur les raisons pour lesquelles les vices individuels pouvaient engendrer le bien collectif. La phase postdoctorale de sa carrière lui a révélé les possibilités d’utilisation des applications informatiques modernes dans la recherche historique. Depuis lors, il est devenu accro des humanités numériques.
Kirsti Simonsuuri
Kirsti Simonsuuri est chercheuse, écrivaine, poète et traductrice. Sa carrière et ses passions sont aussi internationales que finlandaises. Elle a vécu la moitié de sa vie à l’étranger, dans le domaine de la recherche sur la littérature de l’Antiquité. Simonsuuri est également connue pour ses nombreuses traductions en finnois des œuvres de William Shakespeare et de Virginia Woolf.
La faculté de dessin de l’Université de Helsinki
La faculté de dessin de l’Université de Helsinki est la plus ancienne faculté publique de Finlande dispensant un enseignement artistique. Elle est rattachée aux sciences humaines et vit en symbiose avec l’université depuis 1707. De nombreuses artistes finlandais de haut rang y ont soit étudié soit enseigné. Dans le cadre de cette présentation, nous avons choisi d’en présenter trois d’entre eux : Magnus von Wright, Eero Järnefelt et Albert Edelfelt.
Tapio Bergholm
L’égalité des chances est une passion que Tapio Bergholm a réussi à combiner avec son métier d’historien. Un problème qu’il a souvent rencontré est que la description claire et cohérente d’évènements confus et contradictoires porte souvent atteinte à la réalité. M. Bergholm travaille actuellement comme expert auprès de l’Organisation centrale des syndicats finlandais (SAK) et s’occupe également de questions liées à l’égalité des chances.
Riina Vuokko
Traductrice de littérature chinoise, Riina Vuokko oscille entre deux cultures et deux traditions littéraires et espère que son lectorat sera en mesure de s’immiscer au-delà des apparences de l’étrangeté et de l’exotisme.
Irma Hyvärinen
Au terme de son professorat à la philologie germanique de l’Université de Helsinki, Irma Hyvärinen a noué un accord de professeur émérite dont elle profite pour faire de la recherche sans échéances particulières. Ses plus grandes joies dans l’enseignement, elle a les a vécues en supervisant les travaux de fin d’études. De nombreux étudiants ont d’ailleurs bénéficié de son aide pour mener à terme leur travail de recherche. Maintenant retraitée, elle compte étudier les structures composées complexes de l’allemand.
Ilkka Herlin
Selon Ilkka Herlin, l’humanisme équivaut à la participation. Car, loin d’assister en simple observateur, un humaniste se doit de retrousser ses manches. M. Herlin s’est lui-même accompli dans ce rôle en devenant historien et homme d’affaires. M. Herlin a le sentiment qu’il contribue le mieux à la société par sa participation et par le don de soi au travers de la protection de la mer Baltique et de l’agriculture expérimentale.
Jan Lindström
Jan Lindström est spécialiste en culture et langues scandinaves, orienté vers le suédois et la suédophonie en Finlande. Il a principalement étudié la linguistique interactionnelle, qui envisage le fonctionnement de la langue dans l’interaction sociale. Jadis sur les bancs de l’université, il était loin d’imaginer faire carrière dans le monde universitaire. Mais, stimulé par les études obligatoires pour accéder à la recherche, il s’est cependant vite retrouvé sur la voie académique. M. Lindström est actuellement professeur de langues scandinaves.
Leena-Maija Rossi
Leena-Maija Rossi est chercheuse de genre et de culture visuelle, et dirige l’institut culturel finlandais de New-York. Avant son départ pour l’étranger, Mme Rossi a enseigné à l’université de Helsinki, qu’elle a longtemps marqué de son influence ; en tant que féministe, elle ne s’abstenait pas alors de s’engager dans le débat social. À New-York, à côté de son travail pour la culture, Mme Rossi fait de la recherche et rêve de revenir à l’enseignement.
Karo Hämäläinen
Karo Hämäläinen est un champion des chiffres et des lettres. De formation littéraire, il est d’abord devenu commentateur boursier puis s’est attelé à la rédaction de romans. La liste de ses publications est déjà longue et son lectorat compte des enfants, des jeunes et des adultes. Producteur du magazine littéraire Parnasso, M. Hämäläinen dirige le plus important des périodiques spécialisés en littérature.
Pirjo Kristiina Virtanen
Chargée de cours, Pirjo Kristiina Virtanen a effectué une recherche de longue haleine auprès des peuples autochtones d’Amazonie. Elle est l’un des membres fondateurs du nouveau programme d’études sur les peuples autochtones, dont le lancement se fera à l’automne 2015. L’objectif de ces études secondaires modulaires est de permettre à l’étudiant d’aller au-delà des divisions traditionnelles en disciplines. Le programme se fonde sur les langues et concepts propres aux peuples autochtones. Mme Virtanen souhaite que l’impact de la recherche culturelle sur l’économie et la prospérité soit plus largement reconnu.
Pertti Hietaranta
Dans ses projets de recherche, le professeur d’anglais Pertti Hietaranta souhaite comprendre les mécanismes à l’origine des malentendus que l’on repère notamment dans les textes traduits, mais aussi en dehors du champ de la traduction. Si l’on fait abstraction des facteurs externes pouvant influencer l’activité humaine, seules les compétences de traitement de l’information sont en jeu. Or, il est caractéristique que l’être humain se base essentiellement sur son vécu pour interpréter un texte, voire qu’il montre une tendance parfois abusive à se fier plutôt à son intuition qu’à une véritable réflexion analytique.
Märta Tikkanen
Märta Tikkanen a déclenché un scandale d’envergure planétaire avec son livre « Les hommes ne peuvent être violés », ce qui lui a valu d’être agressée dans la rue. Rectrice d’un institut populaire suédophone dans les années 1970, elle a été de tous les combats politiques, plaidant la cause féministe.
Marcus Hjulhammar
Professeur d’archéologie marine, spécialiste de la Baltique, Marcus Hjulhammar est attiré par la diversité de cette branche qu’il s’agisse des environnements ou des périodes de recherche. Membre de plusieurs cercles scientifiques, il œuvre à la protection du patrimoine culturel marin. M. Hjulhammar se souvient de l’accueil chaleureux que lui avaient réservé les étudiants et le personnel du département lors de son premier jour de travail à l’Université de Helsinki.
Jakke Holvas
Jakke Holvas est un homme de radio publique, philosophe, écrivain et lecteur insatiable de classiques de la littérature. S’il était voué à une destinée présidentielle, il a néanmoins trouvé son chemin derrière le petit écran d’où il est parvenu à interviewer le président de la République de Finlande. Méditant sur des thèmes de philosophie économique, M. Holvas passe son temps libre en compagnie de ses enfants et s’adonne à la pêche au sandre à Helsinki.
Lari Kotilainen
Lari Kotilainen est un vrai « petit rat » de la langue finnoise, tant a été diverse son implication dans les missions liées à la formation et à la recherche universitaire ainsi qu’à l’enseignement prodigué aussi bien à des étudiants finnophones qu’étrangers. En outre, il a fait connaître l’enseignement universitaire dans les pays limitrophes. En dehors du monde universitaire, il se fait vulgarisateur de la science, rédige des manuels d’apprentissage et fait de la musique dans le groupe « Jytäjyrsijät ».
Gabriel Sandu
Gabriel Sandu est professeur de philosophie théorétique. Son diplôme de sciences économiques en main, il a quitté la Roumanie pour s’installer en Finlande en 1978 où il a entamé les études de philosophie théorétique à l’Université de Helsinki. Il y a développé sa passion pour la logique philosophique et pour la pensée et l’action rationnelles, des matières qu’il tente d’assimiler au moyen de la logique et de la théorie du jeu.
Anna Moring
Responsable du projet « La Finlande de toutes les familles », Anna Moring tente de rendre la Finlande plus accueillante envers les familles plurielles. Ses études de genre lui ont donné l’aplomb nécessaire à la réalisation de cet objectif. Dans sa thèse, Mme Moring a traité du statut des familles arc-en-ciel dans la société finlandaise.
Hanna Nurminen
À défaut d’avoir produit une thèse, Hanna Nurminen a accompli diverses activités dans l’art et la culture. Tombée dans le domaine un peu par hasard, elle a été successivement attachée culturelle, organisatrice d’évènementiel et directrice d’activités d’un centre artistique. Elle a débuté dans la Fondation Kone il y a 35 ans à temps partiel en tant que mandataire adjointe et y occupe à présent la fonction de présidente du comité de direction.
Leo Mechelin
Leo Mechelin demeure avant tout la figure de proue de l’émancipation de la Finlande. Il a participé activement à la Diète en tant que représentant de deux ordres différents et a poursuivi son action au parlement. Ses études d’esthétique et de littérature lui ont valu d’obtenir son premier diplôme universitaire. Plus tard, il s’est orienté vers le droit, où il a aussi exercé comme professeur. Passionné par l’économie, il a entrepris l’amélioration des conditions de vie en développant notamment le système de perception des impôts et le trafic maritime hivernal.
Sirpa Seppälä
Sirpa Seppälä jongle avec les langues dans plusieurs secteurs d’activité: la traduction, l’interprétation, l’enseignement et le conseil. Elle passerait bien ses journées à interpréter dans les salles de tribunaux n’était-ce l’obligation de diversifier ses sources de revenus. Mme Seppälä insiste sur l’importance du savoir-faire culturel aux côtés de la connaissance linguistique. Et à son avis, un humaniste est la personne appropriée dans quelque domaine que ce soit.
Adolf Ivar Arwidsson
Adolf Ivar Arwidsson a été poète, historien et bibliothécaire. Il est davantage connu pour ses pamphlets politiques, qui lui ont d’ailleurs coûté son exclusion de l’université et son exil en Suède. « Nous ne sommes pas Suédois, nous ne voulons pas être Russes, soyons donc Finlandais » ; cette exclamation est souvent attribuée à M. Arwidsson, qui pourtant ne l’a jamais ni prononcée ni... écrite.
Aleksi Neuvonen
Aleksi Neuvonen souhaite influer sur la société et y apporter des changements pour le meilleur. Ce titulaire d’un master en philosophie théorétique ne se contente pas de théorie, mais aspire à la parole et à l’action, voire à la recherche et à la concrétisation. M. Neuvonen croit au pouvoir du partenariat, à la curiosité, à la lecture et à la réflexion.
Jakov Grot
Jakov Grot était un fonctionnaire russe, chercheur et professeur qui, durant sa longue carrière, a établi des ponts entre les cultures finlandaise et russe. M. Grot a contribué à faire connaître la culture finlandaise et nordique en Russie tout en favorisant la connaissance de la langue et de la culture russe en Finlande. Il est également le fondateur du département slave dans la bibliothèque nationale de Finlande. Du temps de son vivant, il devint même une autorité de la langue russe.
Sakari Siltala
Docteur en histoire de la Finlande et des pays nordiques, Sakari Siltala a étudié l’économie et le capitalisme par le biais des entreprises finlandaises. Ainsi, il s’est notamment intéressé aux domaines des coopératives, de l’industrie forestière, du commerce et de la presse. Son deuxième sujet de prédilection est le secteur du livre. Propriétaire de la maison d’édition, Siltala S.A., il s’occupe de l’édition et de la vente de droits à l’étranger.
Helena Ruuska
Tout au long de sa vie, Helena Ruuska a cru dur comme fer en la lecture, l’écriture et l’enseignement. D’ailleurs, elle se garde bien de tracer une frontière entre ce qui ressort du domaine du travail et celui du privé. Ainsi, en fonction de la situation, Mme Ruuska revêt sa casquette d’enseignante de littérature et de finnois, de rédactrice de manuels d’apprentissage, de critique, de chercheur en littérature et de conteuse. Elle a évolué au gré des opportunités et de ses envies professionnelles, ayant entièrement son credo à l’esprit.
Knut Tallqvist
Knut Tallqvist était professeur de littérature orientale spécialisé en assyriologie. En plus d’avoir contribué à l’essor de cette science en Finlande au travers d’une diverse et riche production, il a également vulgarisé cette discipline pour le grand public. M. Tallqvist a séjourné de nombreuses années au Moyen-Orient ; il a détaillé son voyage et ses observations dans la correspondance qu’il a entretenue avec sa fiancée, ce qui a fait l’objet d’un livre posthume.
Arvi Lind
Considéré comme le présentateur vedette du journal télévisé, Arvi Lind a étudié la littérature finlandaise et le finnois, jusqu’au jour où le journalisme remporta ses faveurs. Néanmoins, il a conservé l’amour des langues et cette passion a fait de lui un gardien de la langue estimé.
Pekka Tarkka
Pekka Tarkka est critique littéraire et chercheur en littérature. Son riche parcours professionnel dans les rubriques culturelles de la presse écrite l’a conduit à penser que la recherche littéraire et le journalisme se complétaient mutuellement. À son avis, la tâche première d’un critique littéraire consiste à éclairer le lectorat sur la nouveauté des auteurs et des œuvres. Il garde un souvenir particulièrement agréable de ses cours de stage en littérature finlandaise, au tout début de son cursus universitaire.
Erkki Salmenhaara
Erkki Salmenhaara a été l’un des plus influents musicologues et compositeurs de Finlande de la seconde moitié du XXe siècle. Professeur de musicologie ayant consacré plus de 30 années de carrière à étudier aussi bien l’histoire que la théorie de la musique, il demeure avant tout le biographe de Jean Sibelius et de Leevi Madetoja. M. Salmenhaara était un compositeur en verve : son répertoire comportait du chant choral, des œuvres pour piano, de la musique de chambre, de la musique électronique, de l’opéra et des symphonies.
Jörn Donner
Dans sa carrière, Jörn Donner a eu plus d’une corde à son arc. Aux yeux des Finlandais, il est réalisateur, producteur, homme politique, mais aussi diplomate et membre du Parlement européen. Homme cultivé, passionné par la gent humaine à travers le monde, M. Donner est avant tout un écrivain.
Emil Nervander
Emil Nervander était avant tout expert de la peinture du Moyen Âge. Il a pris part à la création de l’association des antiquaires de Finlande et à l’inventaire des documents liés à l’histoire de l’art médiéval. Considéré pour son travail éminent de restauration d’art religieux, il s’est néanmoins attiré les foudres de ses pairs pour ses méthodes de travail. En outre, M. Nervander a exercé les métiers de journaliste et d’écrivain.
Arja Suominen
À la fin des années 1970, Arja Suominen a pris le parti d’étudier un ensemble de matières dans notre faculté, jadis dénommée histoire et linguistique ; cependant, elle a fait des passerelles vers d’autres facultés. Sa vie a été remplie d’heureuses coïncidences, dont elle sent qu’elles émanent de ses années universitaires. Engagée depuis 30 ans dans la communication, Mme Suominen rêve de conserver longtemps encore cette soif de connaissance, de vie et d’expériences.
Timo Eränkö
Timo Eränkö est acteur au long cours, scénariste et musicien. Il a débuté sa carrière au théâtre universitaire, a enchaîné dans un orchestre de rue et a réalisé des milliers de performances. M. Eränkö compose de la musique et des pièces au style provocateur et engagé. Il est surtout connu comme membre fondateur du groupe musical Lapinlahden Linnut.
Hanna Lehti-Eklund
Hanna Lehti-Eklund est un professeur de langues nordiques s’intéressant tout particulièrement à l’apprentissage du suédois et à la recherche qui s’y rattache. Elle étudie aussi les mots courts mais essentiels comme « nå » et « att » ainsi que leur fonction dans le langage d’autrefois et celui d’aujourd’hui. Mme Lehti-Eklund dirige le département de littératures et de langues nordiques, finno-ougriennes et finlandaises pendant la période 2014-2017.
Matti Hirvola
Matti Hirvola a été secrétaire particulier de ministres, porte-parole et lobbyiste. Il a vécu aux premières loges des derniers temps forts de la construction de l’Union européenne ; il a aussi enseigné aux entreprises finlandaises l’importance du savoir-vivre en société. Son penchant pour le classicisme et le monde de l’Antiquité l’ont conduit à passer son temps libre sur les théâtres d’évènements historiques, de Troie à Mycènes.
Jenny af Forselles
Jenny af Forselles a été l’une des premières Finlandaises à recevoir le titre de docteur et à siéger comme députée. Elle vouait une passion tout entière à l’enseignement et à la cause féminine et sociale. Mme af Forselles a accompli un travail remarquable au sein de l’association Mannerheim pour la protection de l’enfance ; elle a également fait entendre la voix des femmes notamment en qualité de première présidente de l’association des académiciennes de Finlande.
Ulla Tiililä
Ulla Tiililä manie le langage administratif avec une dextérité hors pair. Responsable de la formation et du conseil auprès des administrations publiques, elle agit également en coulisses au développement de l’État. Elle puise de nouveaux contenus et des idées novatrices dans le vivier de sa propre recherche et de la supervision de thèses de domaines différents. En outre, Mme Tiililä vulgarise activement les sciences.
Mika Huovinen
”C’est le dernier deadline de ma vie”, avait juré Mika Huovinen après l’exécution du projet relatif au trentième anniversaire de l’association étudiante de la faculté d’histoire. C’est tout le contraire qui s’est produit : aujourd’hui, son entreprise de design graphique enregistre 150 deadlines par an. Selon Huovinen, la réussite entrepreunariale repose sur sa propre expertise et son expérience mais aussi sur un large réseau relationnel, bâti sur les bancs de l’université.
Nicklas Wancke
Animateur de l’émission matinale sur la première chaîne de télévision publique, Nicklas Wancke s’imagine que tout un chacun est capable d’expliquer et de décrypter l’information pour peu qu’il s’en donne la peine. À son avis, un bagage humaniste contient le préalable à une large culture générale et donne, de surcroît, une base solide au jeune loup journalistique – ainsi que la modestie de comprendre que l’essentiel réside dans le sujet et dans l’interviewé, pas dans l’intervieweur.
Jooseppi Mikkola
Professeur Jooseppi Mikkola était un génie de la linguistique et un fennomane. Il a cotoyé plusieurs groupes linguistiques au travers de nombreux voyages d’étude ; il s’est d’ailleurs spécialisé en philologie slave. M. Mikkola a d’ailleurs fait partie du gratin international dans son domaine. Ardent conférencier, il avait l’habitude de recevoir chez lui écrivains, chercheurs et étudiants.
Uno Lindelöf
Uno Lindelöf a été le premier professeur de la faculté de philologie anglaise de l’Université de Helsinki ; son enseignement et son travail de chercheur étaient révérés. En tant que député du parti suédophone et membre du conseil municipal de Helsinki, il a cherché à faire progresser le statut de l’éducation et de la culture dans la société finlandaise. M. Lindelöf a également pesé sur la commission du baccalauréat pendant plus de trente ans.
Jussi Niinistö
La liberté académique a motivé Jussi Niinistö sur le chemin de l’université, du doctorat et de la recherche. Il a néanmoins délaissé la recherche lorsque s’est présentée l’opportunité d’une carrière politique. M. Niinistö demeure toutefois à l’écoute des tendances de la recherche historique de Finlande ; tout comme il aime aussi suivre, à ses heures perdues, le programme de chansons à la radio « Lauantain toivotut levyt »...
Julio Reuter
Julio Reuter a été le premier Finlandais expert du sanscrit de stature internationale. Il a exercé une influence notable dans la linguistique finlandaise du 20è siècle. Il a également joué les premiers rôles dans l’organisation secrète Kagaali, farouchement opposée à la russification de la Finlande. Enfin, il a milité pour la reconnaissance de la Finlande indépendante.
Kimmo Oksanen
Journaliste au quotidien Helsingin Sanomat, Kimmo Oksanen souhaite porter la voix du faible et de l’opprimé. Il a rédigé de nombreux articles sur la culture urbaine, l’exclusion et la mendicité des Roms, sur lesquels les médias ont tiré à boulets rouges. Si M. Oksanen a entamé des études de finnois à l’université, son coeur a véritablement penché vers les sciences humaines, sources d’intérêt et de stimulation, selon lui.
Anita Lehikoinen
Après avoir sondé les métiers possibles en lien avec sa formation universitaire en philologie anglaise, science politique, communication et littérature, Anita Lehikoinen a reçu les encouragements du corps enseignant d’opter pour un travail unique en son genre en Finlande. Aussitôt dit, aussitôt fait... Mme Lehikoinen est chancelière du ministère de l’enseignement et de la culture. Depuis 1989, elle traite la politique de l’enseignement supérieur et la politique scientifique.
Lauri Järvilehto
Lauri Järvilehto voyage au coeur de la métaphysique, se prend pour un agent secret et s’entiche de Sherlock Holmes. Avide de développement et de conception de solutions destinées à favoriser le bien-être général, il a déjà exercé les métiers de chercheur, d’écrivain, d’entrepreneur et de musicien. Récemment, il s’est surtout consacré aux domaines relatifs à l’apprentissage et à la refonte scolaire.
Juhani Lindholm
Juhani Lindholm est traducteur littéraire et journaliste. Il doit son début de carrière comme rédacteur à son engagement dans le mouvement estudiantin et à un choix approprié de matières secondaires. M. Lindholm a traduit de nombreux ouvrages classiques et son influence se fait sentir dans la culture littéraire, notamment dans l’association « Eino Leino -seura ». Il fait également partie du comité organisateur de la biennale de Lahti, la réunion internationale des écrivains, véritable vitrine de l’internationalisation de la littérature de Finlande.
Ilona Herlin
Ilona Herlin est une linguiste pour qui l’étude de la grammaire du finnois signifie d’abord l’étude du sens. Au travers de ses recherches, elle a trouvé son rayon : l’écolinguistique, qui envisage la relation entre le langage et l’environnement de sa production. Outre la linguistique, Mme Herlin se passionne pour le vagabondage intellectuel, le développement de fondations et la gestation de projets interdisciplinaires.
Leif Salmén
Journaliste lauréat et écrivain, Leif Salmén s’est lassé de la notoriété et a quitté la radio publique nationale à la fin des années 1980. À la suite de cela, il s’est consacré à la rédaction de l’histoire des pays du rivage méditerranéen, dans lesquels il passe maintenant sa vie.
Tommi Uschanov
Tommi Uschanov a plusieurs étiquettes : auteur d’ouvrages non-fictionnels, éditorialiste, conférencier et vulgarisateur de travaux de recherche universitaire. Le riche catalogue de l’Université de Helsinki a stimulé ce fervent utilisateur des services de la bibliothèque, dont il ne cesse de vanter le statut dans les études. Du côté professionnel, M. Uschanov va de l’avant au gré des opportunités de travail, soit en les acceptant ou en les refusant.
Iris Schwanck
Iris Schwanck est née à Genève dans une famille bilingue. Elle a mené une carrière d’envergure internationale et a su jeter des ponts entre les pays et les cultures, grâce à son éducation et à son engagement universitaire. Après avoir officié au département des langues romanes, Iris Schwanck s’est vue confier la mission de chargée de projets internationaux de l’administration centrale de l’université. Dans ses activités au CIMO, au poste de vice-directeur, elle a développé la collaboration entre écoles supérieures. Elle a enfin fait son retour à la culture, d’abord au poste de directeur de l’Institut finlandais de Paris, puis, dans une juste continuité, à la tête de FILI, l’agence de promotion de la littérature de Finlande.
Suvi Ahola
La curiosité est un « sain » défaut, à en croire Suvi Ahola. Privée de curiosité, elle n’aurait pas pratiqué le métier de journaliste, 30 années durant, au quotidien Helsingin Sanomat. La passion de la littérature et de l’écriture ont entraîné Suvi Ahola sur la voie de la publication d’ouvrages et la rédaction d’une thèse de doctorat. Son souhait : améliorer ses capacités rédactionnelles à l’intention du lectorat en ligne.
Jessica Parland-von Essen
Jessica Parland-von Essen est historienne, gérante de café et militante associative. Elle s’intéresse à l’histoire de la littérature et du livre, à la création du sens et plus récemment, aux humanités numériques. Les trois mots-clés de Mme Parland-von Essen sont : franchise, éducation et collaboration. Elle estime que l’environnement numérique actuel recèle un formidable potentiel pour la recherche, quelle qu’elle soit.
Elina Anttila
Elina Anttila, l’actuelle directrice générale du musée national, a passé la moitié de sa vie professionnelle au service des Musées de Finlande. À l’origine, elle visait une carrière dans l’enseignement des langues, mais les études en histoire de l’art ont finalement conquis son cœur. Mme Anttila voit dans l’avenir du secteur une participation accrue du public, invité à définir ce que le musée a de véritablement significatif.
Päivi Koivisto-Alanko
Enfant, Päivi Koivisto-Alanko dévorait la littérature fantastique; celle qui voulait devenir historienne linguistique s’est forgé une carrière dans l’édition. Sa formation de chercheur l’a rendue nostalgique de la science, mais son rêve reste de pouvoir analyser le monde au travers de la langue. Selon elle, le monde de l’édition est « accessible » sur papier, mais dans la réalité, les défis y sont nombreux.
Auli Hakulinen
J’ai eu de la chance d’entrer à l’université avant « la restructuration ». Pourtant, le début de mes études a été le plus difficile ; je suis passée d’une matière principale à une autre, ce qui, dans les années 1960, était encore permis en vertu de la liberté académique. Maintenant, je profite de ma retraite et je fais de la recherche dont les conclusions vont garnir les rayons du département. Il est formidable que j’aie pu nouer un accord de professeur émérite avec l’université !
Suzie Thomas
Suzie Thomas a d’abord entamé des études d’archéologie avant une spécialisation en patrimoine culturel dans les phases de master et de doctorat. Avant son déménagement en Finlande au printemps 2014, Suzie Thomas a eu le temps de se faire la main dans différentes organisations en Grande-Bretagne : musées, organismes de sauvegarde du patrimoine culturel, centre de recherches spécialisé en criminologie. Elle est actuellement chargée de cours en muséologie à l’Université de Helsinki. Elle profite de la vie à Helsinki et se met tout doucement au finnois.
Tuija Peltomaa
Tuija Peltomaa est connue des téléspectateurs finlandais en qualité d’experte en antiquités dans l’émission Antiikkia, diffusée sur la chaîne publique. Touche-à-tout dans le domaine des arts, elle a débuté dans les ventes aux enchères comme remplaçante. Actuellement, l’enseignement est son violon d’Ingres, mais elle n’a pour autant pas délaissé le monde de l’antiquité et des collections. Mme Peltomaa signe également des éditoriaux dans le magazine Antiikki & Design et rédige un guide d’achats des oeuvres et objets d’art.
Wilhelm Lagus
Jakob Johan Wilhelm Lagus a la réputation d’un « faiseur d’ambiance ». Alors recteur de l’Université Alexandre, de 1878 à 1884, il a noué de bonnes relations avec la cour impériale russe au travers d’hommages et de liens interuniversitaires, améliorant ainsi la position de l’université. M. Lagus a été un important contributeur dans les disciplines des langues arabe et perse. On lui doit également d’avoir de nouveau compilé les matricules d’étudiants de l’Université de Turku après leur destruction dans l’incendie de Turku.
Mikko Heiniö
Professeur émérite de musicologie, Mikko Heiniö est le musicologue finlandais le plus accompli de sa génération en musique classique. Outre sa carrière universitaire, il s’est illustré, des décennies durant, dans deux autres domaines : la composition et les hautes responsabilités d’organisations musicales.
Saila Susiluoto
Saila Susiluoto est une poétesse publique dont la production souligne son intérêt pour le dialogue interartistique. Outre l’enseignement de l’écriture créative, Mme Susiluoto est éprise de littérature et raffole de nouveauté. Ses mots d’ordre : liberté artistique, recherche des limites de la créativité, curiosité, questionnement.
Aili Nenola
Professeur émérite, Mme Aili Nenola a d’abord étudié la littérature générale et la langue finnoise à l’Université de Turku au début des années 1960. En 1982, elle a consacré sa thèse aux sciences religieuses et au folklore des pleureuses d’Ingrie. La coutume étant dévolue aux femmes, les pleureuses ont fait naître le débat sur le statut des femmes dans la culture et dans la société en général. La réflexion sur de nouvelles finalités a permis l’émergence d’une littérature féministe et d’études de genre, critiques et pluridisciplinaires, pour lesquelles Mme Nenola fait figure de pionnière. Sa carrière universitaire et gestionnaire a débuté dans les années 1970 à l’Université de Turku ; elle était alors membre étudiante du conseil de la faculté. Ensuite, à la tête de la faculté des sciences humaines de l’Université de Helsinki, elle est la première femme à occuper le poste de doyen en 2004.
Kati Suurmunne
Kati Suurmunne est une humaniste industrielle qui compte 30 années de communication à son actif dans les grandes entreprises finlandaises. Au fil de sa carrière, elle a fait connaissance avec les secteurs de la construction mécanique, du bâtiment et de l’énergie, auxquels s’ajoutent les rachats d’entreprise, la communication boursière et les marques. Elle dirige actuellement la communication de l’entreprise Fortum. Une situation professionnelle bâtie sur ses études d’anglais à l’université...
Arvid Genetz
Arvid Genetz était un linguiste dont le champ d’études recouvrait les langues finno-ougriennes et plus particulièrement les langues apparentées au finnois. Au terme d’un âpre débat, il a accédé, le premier, au titre de professeur d’une discipline nouvelle. En dépit de son zèle fennomane, Arvid Genetz est devenu homme politique davantage par la force des choses. Il était également connu pour ses poèmes qu’il a signés sous son nom d’artiste, Arvi Jännes.
Antti Pikkanen
Antti Pikkanen a réalisé une bonne opération en décrochant un contrat de deux ans comme rédacteur en chef du journal étudiant « Ylioppilaslehti ». Il est capable de manifester aisément de la passion aussi bien que de laisser tout tomber avant d’être gagné par l’ennui. Guère intéressé par un emploi fixe, il prend son plaisir dans les missions intérimaires. À son diplôme, cet étudiant en littérature finlandaise a également ajouté des études de genre et de direction. Faire courir la plume et les idées sur le papier, voilà ce qui le fascine dans le métier de journaliste. Il espère pouvoir mettre à profit de telles aptitudes dans de futures missions de marketing, et pourquoi pas à San Francisco, comme il en rêve...
Zacharias Topelius
Aujourd’hui, Zacharias Topelius symbolise davantage le conteur et l’ami des enfants. Pourtant, derrière l’image de l’homme pudique se révèlent bien des facettes : celle d’un jeune journaliste ambitieux, poète, auteur de romans et brillant vulgarisateur de l’histoire. Et doit-on encore souligner l’importance de sa contribution au développement de l’image historique de la Finlande?
Ville Keynäs
Ville Keynäs gagne sa vie en traduisant de la littérature. Ces dernières années, son cheval de bataille a été la traduction d’ouvrages littéraires français. La toute prochaine traduction, à paraître en 2016 aux éditions Siltala, sera « D’un château l’autre » de Louis Ferdinand Céline.
Ville Vuorela
Éternel étudiant de la vieille génération, Ville Vuorela est licencié ès lettres. En revanche, il a engrangé des expériences d’enseignant, de traducteur, de rédacteur technique et dernièrement, de concepteur de jeux vidéo. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages et estime que, contrairement à la croyance populaire, les sciences humaines et le secteur industriel pourraient davantage miser sur le partenariat.
Anna-Leena Siikala
L’académicienne Anna-Leena Siikala étudie les traditions et les croyances orales. Dans ses ouvrages où foisonnent la géographie et l’histoire, elle traite de questions liées à l’étude du folklore, à l’ethnographie et à l’anthropologie religieuse. Elle a fait de la recherche sur le terrain tant en Finlande que dans les Îles Cook en Polynésie ; elle s’est aussi rendue en Russie, dans les populations finno-ougriennes : les Oudmourtes, les Komis et les Khantys. D’après Mme Siikala, les petits départements constituent des ressources essentielles pour l’université au même titre que les grands.
Antti Majander
Rédacteur de la rubrique littéraire de Helsingin Sanomat, Antti Majander n’exhorte pas à se fier à la pensée toute faite. Dans ce sens, l’université lui a appris la lecture critique et l’audace.
Markku Envall
Markku Envall ne vit et respire que pour la littérature : chercheur en littérature, écrivain, il est également critique de la littérature des années 80. Il a fait ses classes à la faculté des sciences humaines de l’Université de Helsinki, qui a été par ailleurs son seul employeur. Au terme de son service, il s’est mis à son compte comme écrivain à plein temps.
Timo Vihavainen
Timo Vihavainen a été professeur d’études de civilisation russe à l’Université de Helsinki de 2002 à 2015. Il a concentré son intérêt scientifique essentiellement sur l’histoire de la Russie et de l’Union Soviétique. Il a en outre étudié les relations entre la Finlande et l’Union Soviétique durant la période dite de finlandisation, ainsi que les vues réciproques des Finlandais et des Russes. Avant sa nomination au titre de professeur, il a été chercheur à l’Académie de Finlande et il a dirigé l’institut finlandais de Saint-Pétersbourg. Outre l’art de la plume, le professeur émérite Timo Vihavainen s’adonne au cyclisme, à la voile et à la musique.
Taru Salminen
Taru Salminen est une célébrité finlandaise en Corée du Sud. Restauratrice, traductrice et vedette du petit écran, Mme Salminen participe activement au développement de la société et de la culture coréennes. Elle se veut un relais entre les cultures finlandaise et coréenne et souhaite, à l’avenir, acquérir davantage de flexibilité dans son travail entre les deux pays.
Esa Saarinen
Philosophe, écrivain, coach d’entreprise, Esa Saarinen est un personnage truculent dans le paysage culturel finlandais. Il se décrit volontiers comme « le mari de la reine », faisant référence à sa conjointe, Pipsa Pallasvesa, ou encore « le père des jumeaux » et « le gars moyen de Hyvinkää » (sa ville natale, ndt). Il prône l’amélioration de la vie ordinaire au moyen de la philosophie du quotidien, c’est-à-dire par une réflexion étendue, imaginative, émancipée et individuelle.
Merete Mazzarella
Férue touche-à-tout de la littérature, Merete Mazzarella est professeur émérite de littérature nordique. Elle se fait la réflexion qu’elle aurait dû, au final, devenir antropologue plutôt que chercheur en littérature. Celle qui a tenu des conférences sur la littérature suédophone de Finlande des deux côtés de la Baltique se dit davantage essayiste que chercheuse.
Katarina Koskiranta
En commençant ses études en ethnologie finno-ougrienne à l’Université de Helsinki au début des années 1980, Katarina Koskiranta était loin d’imaginer son avenir professionnel et le secteur dans lequel elle allait évoluer. Et c’est dans ”l’entreprise” université qu’elle a mis la main à l’ouvrage, en particulier à la faculté des sciences humaines : secrétaire principale, enseignante, assistante et secrétaire dans quatre disciplines distinctes.
Päivi Isosaari
Päivi Isosaari a goûté au bonheur d’évoluer dans des ambiances de travail où se conjuguent dévotion du personnel et excellence du leadership. Titulaire d’un master de philosophie, cette adepte des tableurs Excel et du droit des sociétés a trouvé sa voie dans le domaine... culturel, par amour de la langue finnoise.
Heikki Ojansuu
Heikki Ojansuu était chercheur et professeur de finnois et de langues apparentées au finnois. Il a étudié les dialectes de l’estonien, du carélien et du finnois. Il reste surtout dans les mémoires comme le spécialiste de la nomenclature finlandaise et du finnois écrit archaïque. Ses vues controversées sur la langue maternelle de Mikael Agricola ont été le coeur d’un long débat scientifique.
Janne Halmkrona
Janne Halmkrona aurait pu passer sa vie dans l’informatique si la musique ne l’avait pas ensorcelé. Ainsi, au début des années 1990, sa trajectoire étudiante a bifurqué de l’informatique aux sciences humaines. Son master en musicologie fit bien sûr le bonheur de ses parents : son père, en particulier, voyait déjà son fils occuper un poste à responsabilités ; lui, en revanche, est devenu musicien de rock, guitariste dans les groupes CMX et Sapattivuosi.
Artturi Kannisto
Artturi Kannisto était un professeur de linguistique finno-ougrienne. Il a longtemps siégé à la Commission du baccalauréat ainsi que dans plusieurs académies et cercles scientifiques. M. Kannisto a dédié la plus grande partie de sa carrière au recueil d’échantillons linguistiques et ethnologiques en Sibérie occidentale. On lui doit également d’être l’inventeur, à coup sûr, du plus long mot finnois.
Robert Kajanus
Père de la musique orchestrale symphonique finlandaise, le compositeur Robert Kajanus a réussi à traduire le romantisme en musique. Devenu un éminent chef d’orchestre sur la scène internationale, il a su faire connaître les compositeurs finlandais, parmi lesquels figure Jean Sibelius. En outre, M. Kajanus a enseigné la musique à l’université pendant près de trente ans. À la faveur de ses contacts internationaux, il a obtenu que de nombreux auteurs de renom soient venus se produire en Finlande au début du 20è siècle.
Pehr Evind Svinhufvud
Dans la mémoire collective finlandaise, Pehr Evind Svinhufvud a incarné tout autant le pacificateur de la rébellion de Mäntsälä que l’homme de loi inflexible. Il a, de bien des manières, joué un rôle majeur pour extirper la Finlande de l’Empire russe ; il a aussi dirigé la nation finlandaise la première année de son indépendance. Grâce à une large connaissance de l’histoire et des articles de loi, il a été en mesure d’assumer les exigences du métier de juge ainsi que de président de la République pendant les années 1930.
Jali Wahlsten
Résident de Buenos Aires, Jali Wahlsten est fondé de pouvoir d’une fondation libériano-américaine et producteur culturel. Lui qui a étudié l’esthétique, est plus connu pour avoir évolué comme joueur professionnel de hockey dans l’équipe des Jokerit de Helsinki. Il a plus tard assumé diverses fonctions : attaché culturel à l’Institut finlandais de Londres, représentant d’Artek et de Marimekko, créateur de la chaîne de café Nordic Bakery à Londres.
Ulla-Maija Forsberg
Ulla-Maija Forsberg s’émerveille devant les mots, leur emploi et leur origine. Dans ses recherches, elle est fascinée aussi bien par les langues et les dialectes finno-ougriens soit menacés d’extinction soit déjà disparus, que par les toutes récentes formes de langage en plein développement ; à l’instar du dialecte de Helsinki, le « stadin slangi », sa langue maternelle, ou plutôt paternelle, pour laquelle elle a élaboré un dictionnaire etymologique. Un véritable travail de fourmi!
Juha Föhr
C’est à l’âge adulte que Juha Föhr s’est lancé dans l’étude des langues. Outre le français et l’allemand, il s’initie en ce moment l’italien, car selon lui, les langues ouvrent des portes vers d’autres cultures. M. Föhr estime que l’apprentissage est un mode de vie, non un outil.
Kristiina Rikman
Kristiina Rikman a traduit en finnois des centaines d’œuvres, favorites du public. Alors que sa voie semblait tracée vers le journalisme, Mme Rikman s’est dirigée vers la filière de traduction après avoir participé à un cours préparatoire à l’université. Elle continue, depuis, d’y prospérer. Au fil du temps, elle a étendu son vaste répertoire à des auteurs aussi divers qu’Astrid Lindgren et Philip Roth, sans oublier John Irving, fruit d’un travail de longue haleine.
Katariina Styrman
Katariina Styrman a longtemps siégé dans le comité estudiantin de l’Université de Helsinki (HYY), avant de devenir l’ambassadrice culturelle du sauna finlandais. Pendant son temps libre, Mme Styrman fait entendre sa voix dans le conseil de gestion des Anciens de l’Université et fait valoir l’importance de l’université pour les futurs diplômés déjà professionnellement actifs. Il n’est pas rare qu’elle se laisse aller à des commentaires au vitriol à côté d’autres, fondés, ceux-là, sur ses compétences d’historienne.
Rainer Knapas
Historien, Rainer Knapas est un apôtre des traditions, mais doté d’un regard critique. Dédié à l’enseignement universitaire, M. Knapas cherche à souligner le rôle des connaissances, de l’art et de la culture dans la compréhension de soi et des autres. Selon lui, il est primordial de promouvoir le savoir universitaire tant dans la recherche que dans la pratique, en incluant les étudiants ainsi que les collègues. Ses moments d’évasion, il les consacre principalement à la lecture et à l’écriture.
Kirsikka Saari
Kirsikka Saari est une scénariste helsinkienne, nominée aux Oscars en 2014 pour son court-métrage « Pitääkö mun kaikki hoitaa ? ». Elle a également rédigé le script du film « Korso ». Dans ses œuvres, elle a cherché à refléter le monde à travers le quotidien des gens. Cette démarche lui a été inspirée de son cours de microhistoire, une matière qui l’a enchantée pendant ses études en histoire générale. Si l’étudiante qu’elle était ressentait parfois de l’angoisse vis-à-vis de la liberté académique, Mme Saari a su depuis tirer profit de ses études universitaires dans son travail.
Kaari Utrio
Kaari Utrio est l’un des auteurs préférés des Finlandais. Ses romans historiques et ses œuvres non-fictionnelles ont été feuilletés par plusieurs générations de lecteurs. Pourtant, dans sa jeunesse, Mme Utrio ne caressait pas le rêve d’écrivain, mais se projetait davantage comme chercheuse en histoire. Toutefois, un obstacle insurmontable s’est dressé sur la voie de ce projet : « Mon imagination était du type fertile, ardent et débridé.»
Lars-Folke Landgrén
Lars-Folke Landgrén a exercé son talent tout au long de sa carrière, d’abord comme assistant-chercheur et chargé de cours, ensuite comme professeur et chercheur, enfin comme directeur des archives et directeur universitaire. Il a rédigé des études commandées et des ouvrages de référence sur, par exemple, l’histoire de la presse de Finlande et des pays nordiques, l’imprimerie en Finlande, la rationalisation de l’Administration publique, l’Allemagne nazie, ou encore l’histoire de la guerre au XVIè siècle.
Oiva Ketonen
Durant sa carrière, Oiva Ketonen a marqué de son empreinte l’idéologie et la réflexion philosophique de nombreux étudiants finlandais. Cela tient en partie au fait que ses ouvrages ont servi de référence aux examens d’entrée à l’université, mais également à son approche philosophique combinant humanisme et naturalisme. Outre la philosophie, M. Ketonen a longtemps influencé différents groupes de travail d’écoles supérieures. Son héritage reste visible tant dans le milieu universitaire que dans les instituts supérieurs non universitaires.
Heta Pyrhönen
Heta Pyrhönen est professeur de linguistique générale. Elle a ciblé sa recherche sur la littérature anglophone, s’intéressant aussi bien au genre populaire qu’aux belles lettres. Elle vient d’étendre son domaine d’étude à la télévision et au cinéma. En dehors de l’enseignement, de la recherche ou de la lecture de travaux d’étudiants, Mme Pyrhönen se consacre à la cuisine, aux devoirs de ses enfants ou au yoga.
Mark Shackleton
Mark Shackleton a déposé ses valises en Finlande en 1975, non sans avoir passé, depuis lors, une année à Londres et deux autres à Göteborg. Il a débuté sa carrière d’enseignant en Finlande à l’institut de formation Finnish-British Society, avant de poursuivre au Centre de Langues (Kielikeskus) de l’Université de Helsinki. Depuis 1981, il est maître de conférences à la faculté de philologie anglaise. M. Shackleton a étudié le personnage du lutin dans la culture des Indiens d’Amérique du Nord, et plus récemment, la littérature relative à l’adoption internationale.
Virpi Hämeen-Anttila
Virpi Hämeen-Anttila voue un culte aux philosophes de la Renaissance. La combinaison d’un large choix de matières lui vaut de décrocher une maîtrise en lettres ; elle a ensuite étanché sa soif de savoir... humaniste en devenant chargée de cours à l’université, traductrice et rédactrice littéraire et d’ouvrages de référence. Sous l’étiquette de chercheuse, Mme Hämeen-Anttila a étudié la littérature et la culture du sous-continent indien ; en tant qu’écrivain, elle s’intéresse à la langue finnoise, à l’âme finlandaise, au passé et au présent.
Jyrki Kalliokoski
M. le professeur Jyrki Kalliokoski étudie le finnois du point de vue du plurilinguisme. Il s’intéresse à la pluralité des ressources linguistiques et à leur emploi habituel dans les phénomènes d’interactions humaines. M. Kalliokoski se réjouit de constater qu’il est possible de tomber chaque jour au travail sur différents parlers du finnois.
Jaakko Hintikka
Logicien et philosophe finlandais proéminent, Jaakko Hintikka a développé les procédés de la logique épistémique. Il considérait qu’avec un soutien universitaire suffisant, la recherche philosophique finlandaise pourrait atteindre un statut prééminent dans le monde. Jaakko Hintikka est décédé le 12 août 2015 à Helsinki.
Aki Hyryläinen
La carrière footballistique a rythmé le parcours universitaire de M. Aki Hyryläinen. Actuel vice-président de la société de consultance Mercuri Urval, il se dit fier d’avoir décroché son Master d’histoire à l’Université de Helsinki. Les études dans la filière humaniste combinées à son expérience de compétiteur se sont avérées utiles pour son métier de consultant et ses fonctions managériales.
Frans Michael Franzén
Frans Michael Franzén a connu une carrière fulgurante à l’Académie royale d’Åbo, la direction de l’établissement ayant souhaité son maintien au service de l’institution. Ainsi, M. Franzén a-t-il été successivement responsable de la bibliothèque, professeur d’histoire et, finalement, évêque. En outre, il a occupé une place prépondérante dans le cercle des premiers poètes finlandais. M. Franzén a également composé des chants religieux ainsi que... des chansons à boire.
Gunnar Mickwitz
Gunnar Mickwitz a été l’un des historiens finlandais les plus prometteurs. Ses recherches ont profondément influencé les conceptions de l’histoire économique et sociale de l’Antiquité et du Moyen-Âge. Universitaire cosmopolite, M. Mickwitz a rédigé ses travaux en sept langues, ce qui fit de lui un des précurseurs de sa génération. Sa carrière florissante fut brutalement interrompue lorsqu’il tomba au champ de bataille en Carélie en 1940.
Rafael Koskimies
Travailleur pluridisciplinaire, Rafael Koskimies a été chercheur en littérature et critique littéraire. En qualité de chercheur, il était captivé aussi bien par la théorie que par l’histoire culturelle de la littérature. En tant que critique, il a toujours cherché l’impartialité et la modération, et s’exprimait dans une langue vive. Il a conduit sa longue carrière de critique depuis les bancs de l’université jusqu’à son lit de mort.
Marja-Liisa Vartio
Marja-Liisa Vartio a écrit des poèmes et de la prose. Elle reste particulièrement célèbre pour ses romans, qu’elle a toujours réécrit trois fois avant leur parution. Malgré sa courte carrière, ses ouvrages sont considérés comme des jalons du modernisme finlandais. Les thèmes de ses romans sont souvent axés sur les petits bonheurs et les soucis du quotidien.
Jaakko Laitinen
Jaakko Laitinen est l’auteur-interprète du groupe Jaakko Laitinen & Väärä Raha. L’artiste, dont les performances sur scène sont saluées comme les plus extatiques de Finlande, étudie les langues et les cultures slaves occidentales et méridionales à la faculté des sciences humaines de l’Université de Helsinki.
Georg Henrik von Wright
Dans la lettre qu’il envoie à son ami M. Ludwig Wittgenstein, M. Georg Henrik von Wright, alors âgé de 23 ans, lui apprend avoir découvert la mélodie qui le conduit au royaume de la pensée. Toutefois, il craint de ne pas y retrouver son chemin. Cette recherche l’aura pourtant mené au terme d’une carrière exceptionnelle : M. von Wright est devenu l’un des tenants majeurs de la philosophie analytique, mais également un humaniste et un intellectuel scandinave parmi les plus influents de sa génération.
Johan Vilhelm Snellman
À peine était-il âgé de 30 ans, en 1837, que M. Johan Vilhelm Snellman, déjà chargé de conférences (docent), a déclaré qu’il entendait donner une série de cours sur la liberté académique. Cette prise de position, qui, en somme, touchait à la vision de l’université, fait éclater une querelle, longue de plusieurs années, entre la direction de l’université et le jeune chargé de conférences. M. Snellman est devenu par la suite l’emblème du mouvement fennomane et le philosophe national de Finlande. À l’occasion du centenaire de sa naissance, des dizaines de milliers de Finlandais firent traduire leur nom de famille en finnois.
Karl Ferdinand Ignatius
C’est par les chiffres que M. Karl Ferdinand Ignatius a étudié l’histoire de Finlande. Représentant à la Diète et siégeant à la place de sénateur, il a plaidé en faveur de la population sans terre ; il a également rénové le système de la comptabilité de l’État. Au cours de sa longue carrière à la direction des statistiques, il a instauré la statistique moderne en Finlande.
Ella Kivikoski
Ella Kivikoski a été professeur d’archéologie finlandaise et scandinave. Elle a été la première femme honorée du titre de docteur dans sa discipline ainsi que la première femme professeur de la faculté de philosophie. De son avis même, qu’elle ait été une femme n’a cependant éveillé aucun écho particulier dans son environnement professionnel. Les étudiants de Mme Kivikoski gardent, eux, le souvenir d’une personnalité exigeante, mais au caractère maternel.
Fredrik Wilhelm Pipping
Pour beaucoup, le nom de Fredrik Pipping demeure inconnu ; en revanche, sa contribution à la bibliothèque de l’université, et à travers elle, à la naissance et à la conservation des collections de la Bibliothèque nationale est incontestable. Après l’incendie de Turku en 1827, il a procédé à un nouveau rassemblement de ces collections, faisant l’acquisition d’ouvrages neufs mais aussi des tout premiers écrits de la littérature en finnois. Son héritage est toujours visible : il constitue le socle de la collection Fennica à la Bibliothèque nationale.
Päivi Setälä
Professeur d’histoire et chercheuse dans ce domaine, Mme Päivi Setälä a incarné un modèle pour les femmes, dans les années 1980 et 1990, et leur participation à la vie sociale et universitaire. Elle a également été pionnière dans les études féministes et premier professeur dans cette discipline. Ses nombreuses missions de médiatrice lui ont permis d’influencer la vie culturelle et scientifique finlandaise.
Eino Jutikkala
En plus de ses recherches devenues des classiques du genre, le nom d’Eino Jutikkala reste associé à l’homme dont le travail a imprégné différents cercles scientifiques. Possédait-il un don d’ubiquité ? En tout cas, il était connu pour son rythme de travail infatigable ; dans les projets de recherche majeurs, il n’hésitait pas à faire accélérer le travail d’écriture de ses collaborateurs. Durant sa longue carrière, il a fait valoir son influence tant sur la vie de nombreux historiens d’aujourd’hui que sur la recherche elle-même en misant davantage sur les courants socio-culturels de l’histoire.
Martin Wegelius
Diplômé d’esthétique de l’Université Alexandre en 1869, M. Martin Wegelius a incarné la figure de proue de la pédagogie de la musique à l’aube du 20è siècle. Son métier de compositeur ne l’a pas empêché de consacrer la majeure partie de sa carrière à la diffusion de l’instruction systématique de la musique en Finlande. Il a fondé l’institut de musique à Helsinki dont il fut le premier directeur. Son nom est désormais passé à la postérité et est porté par l’institut de musique et par la fondation responsable de sa gestion.
Tapio Nurminen
Historien de formation et actuel propriétaire d’une entreprise informatique , M. Tapio Nurminen semble être l’unique finlandais du genre à avoir réalisé une vidéo rap ! Son souhait : être inhumé, une fois l’heure venue, auprès des siens à Joutsa, la ville d’origine de ses ancêtres depuis le 16è siècle.
Lieven Ameel
M. Lieven Ameel est un chercheur belge en littérature finlandaise. Il est l’auteur de la première monographie à propos de la ville de Helsinki dans la littérature finnophone. À la suite de sa thèse, dans laquelle il a examiné Helsinki dans la littérature, M. Ameel a étudié la narrativité dans l’aménagement urbain, en particulier dans le développement des quartiers de Kalasatama et de Jätkäsaari. Il est également enseignant, critique et traducteur.
Rosa Liksom
Rosa Liksom est une femme écrivain et designer, lauréate du prix Finlandia, qui s’est instruite toute la vie. Son rêve est d’avoir une meilleure perception de la société.
Anna Baijars
Titulaire d’un master de philosophie, Anna Baijars a fait son chemin dans l’édition. Auparavant, elle a exercé les métiers les plus divers : marchande, guide de musée, assistante sociale, professeur de religion, scripte, journaliste, secrétaire de projet de l’union des écrivains, gestionnaire de société cotée en Bourse. Elle est convaincue que la littérature rend le monde meilleur.
Juho Kusti Paasikivi
Juho Kusti Paasikivi a été le septième président de la République de Finlande. Premier président en fonction après la guerre, il a joué un rôle crucial dans la politique étrangère du pays. Bien qu’il ait été connu comme juriste, il s’est d’abord passionné à l’université pour les études de l’histoire, de la langue et de la culture russes. Son diplôme de la faculté des sciences humaines lui a ainsi servi d’atout dans son combat pour l’indépendance du pays, acquise en 1917, ainsi que plus tard, dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale.
Pirkko Nuolijärvi
Mme le professeur Pirkko Nuolijärvi dirige l’Institut pour les langues de Finlande (Kotimaisten kielten keskus). Elle étudie les variations du finnois, l’interaction dans les débats télévisuels ainsi que le rôle de l’oral dans la littérature ; elle rédige également des articles en rapport avec la politique linguistique et le statut des langues. Elle décline ses loisirs de plusieurs façons : la musique, la lecture d’œuvres littéraires, la cueillette de baies ou encore la rame dans le calme matinal sur le lac Lummenne.
Matti Klinge
Matti Klinge, professeur émérite, compte parmi l’un des plus connus et prolifiques historiens finlandais. Son travail est largement reconnu, même au-delà des frontières du pays. Orateur culturel d’envergure, il a été également un chargé de mission actif du monde artistique. En tant que professeur, il considérait que l’essentiel dans le métier reposait sur l’enseignement et la supervision des travaux de fins d’étude. M. Klinge appréhende le monde visuellement ; pas étonnant dès lors qu’il ait un œil pour la peinture, son hobby !
Eero Tarasti
Professeur de musicologie, M. Eero Tarasti a accompli une longue carrière que bien peu oserait même imaginer. Spécialiste de musique classique, il est aussi pionnier de la sémiotique en Finlande. Son activité internationale résonne aux quatre coins du monde.
Alma Söderhjelm
Grâce à ses recherches, Mme Alma Söderhjelm a atteint la notoriété internationale et accompli une avancée dans le monde universitaire finlandais qu’aucune femme n’avait réalisé jusqu’alors. Pour sa recherche sur l’histoire de la Révolution française, elle s’est vue décerner le titre de chargée de cours puis de professeur des universités. Bien qu’elle n’ait pas épousé la cause féministe, elle a fait figure de pionnière dans la promotion des femmes à une carrière universitaire. En plus de ses rechercheres académiques, Mme Söderhjelm s’est consacrée à la littérature légère.
Otto Donner
Premier Finlandais professeur de sanskrit et de linguistique comparée, M. Otto Donner s’est spécialisé dans l’organisation de la recherche sur le terrain. Il a encouragé des nombreux jeunes linguistes qui, à leur tour, sont devenus des chercheurs de renom international. M. Donner a même eu le temps de peser sur la vie publique, comme représentant à la Diète. Comme membre du clergé, il y a siégé en tant que ministre de l’éducation.
Carl Gustaf Estlander
Professeur d’esthétique et de littérature contemporaine, M. Carl Gustaf Estlander a été pionnier de l’histoire de l’art finlandais avant même l’institution de la discipline. Il a également été l’une des personnalités les plus influentes dans la création du musée Ateneum et de la Société de littérature suédoise de Finlande (Svenska Litteratursällskapet i Finland). Dans le débat linguistique, il a pris ses distances vis-à-vis des radicaux tant finnophones que suédophones et a, en revanche, milité en faveur d’une Finlande bilingue.
Eila Pennanen
Mme Eila Pennanen caressait la carrière de linguiste. Toutefois, son rêve ne s’est pas réalisé de suite, mais sa trajectoire professionnelle a fait d’elle une émincence culturelle et littéraire. Pendant une cinquantaine d’années, elle a produit plus de 50 ouvrages et réalisé plus de 100 traductions. De plus, critique littéraire et culturelle, elle a fait parler sa plume acérée. Que Mme Pennanen ait pu transmettre ses connaissances et son savoir à la génération suivante d’écrivains et de traducteurs a été, pour elle, un honneur.
Fredrik Cygnaeus
Poète finlandais, Fredrik Cygnaeus était également historien et critique d’art. À l’Université, il a œuvré comme professeur, doyen et vice-recteur ; en outre, il était un mécène de premier plan. Figure de proue du mouvement national finlandais, il a été le grand ordonnateur de la célébration de Flore en 1848.
Susanna Pettersson
Susanna Pettersson était encore aux études au terme des années 80 quand elle a entamé sa carrière dans les musées. En automne 2014, elle a pris les rênes du musée Ateneum. Au fil de ces quelque vingt-cinq années, elle a engrangé de l’expérience à travers diverses fonctions, passant d’interne à responsable de développement. Parallèlement à cela, l’ensemble du secteur a, lui, vécu une profonde mutation.
Michael Wexionius (Gyldenstolpe)
Michael Wexionius a été le premier professeur d’histoire de Finlande. Son savoir et ses bonnes relations interpersonnelles ont permis à ce fils de pasteur de devenir professeur, noble et magistrat. Wexonius a été l’auteur des festivités inaugurales de l’Académie Royale d’Åbo. Par ailleurs, il a exercé une influence notable dans l’apport des traditions universitaires à la nouvelleuniversité ainsi que sur l’édition des premières publications.
Riitta Uosukainen
Parlementaire chevronnée, Riitta Uosukainen est conseiller d’État qui, outre son mandat de ministre de l’enseignement, a occupé la fonction de présidente de la Diète nationale. Elle laisse le souvenir d’une humaniste inébranlable et d’une porte-parole de la richesse de la langue finnoise. Sa devise : « Tout sauf une vie endormie, à moitié morte ! » (Minna Canth)
Juha Kanerva
M. Juha Kanerva est un journaliste sportif à Urheilusanomat et Ilta-Sanomat dont la vie ne se limite pas à relater des centimètres et des secondes. Dans le sillage de ses études en histoire, il a manifesté une passion toute particulière pour les questions sociétales qu’iI commente par écrit et dont il débat dans un programme de la télévision publique. En outre, il a produit une dizaine d’ouvrages soit seul ou en groupe de travail.
Daniel Juslenius
M. Daniel Juslenius était professeur et recteur à l’Académie royale d’Åbo ainsi qu’évêque de Porvoo et de Skara, en Suède. Il a composé le premier dictionnaire de langue finnoise et rédigé la traduction du catéchisme ayant fait foi pendant plus d’un siècle. Il s’est véritablement érigé en apôtre de la fennitude et s’est illustré comme l’un des hommes d’église finlandais les plus influents.
Kersti Juva
Mme Kersti Juva traduit la littérature de langue anglaise depuis 1972. Avec son professeur, Mme Eila Pennanen, elle a reproduit les deux premiers volume de la trilogie du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, avant de se lancer à son propre compte avec la traduction du troisième volet. Sa toute première traduction, fruit de sa collaboration avec l’écrivain Richard Adams pour son ouvrage « Ruohometsän kansa »(FR : Les Garennes de Watership Down) lui a valu l’attribution du prix de la littérature de l’État finlandais. Elle a poursuivi, à un rythme constant, avec d’abord le genre fantastique, les livres pour enfants et les romans policiers, puis la littérature classique et la prose contemporaine.
Markku Kuisma
Professeur d’histoire de Finlande et des pays nordiques, M. Markku Kuisma a étudié le développement de la grande industrie comme un pan de l’économie mondiale. Ses travaux ont porté sur les secteurs clés de l’essor du capitalisme moderne : les industries minière, forestière, pétrolière ainsi que les banques d’affaires. Parmi les représentants de ces secteurs figurent notamment la banque Kansallis-Osake-Pankki, les entreprises Neste et Outokumpu. M. Kuisma s’est montré très actif dans ses commentaires publics concernant l’économie, l’histoire économique ainsi que les questions traitant des relations entre l’État et le monde économique.
Tuomas Anhava
Connu pour ses critiques franches, Tuomas Anhava mettait la barre haut tant pour lui-même que pour les ouvrages qu'il traitait. C’était une éminence grise, une personnalité influente du secteur littéraire, et pourtant son travail est demeuré largement inconnu du grand public. Son métier d’agent d’édition l’a rapproché des écrivains en herbe, il a accompagné nombre d’entre eux dans leur carrière, de leurs débuts jusqu’à leur célébrité. Anhava a également rédigé des poèmes et traduit en finnois la production de plusieurs poètes connus.
Ilkka Niiniluoto
Voilà déjà un demi-siècle qu’Ilkka Niiniluoto est présent à l’Université de Helsinki. L’étudiant en mathématiques s’est ainsi passionné pour la philosophie théorique, à tel point qu’il en est devenu professeur à l’âge de 31 ans. Connu pour sa vivacité philosophique, il a défendu l’idéologie scientifique et l’éducation universitaire dans l’esprit des Lumières.
Barbara "Baba" Lybeck
Son baccalauréat en poche au printemps 1985, Baba Lybeck a entamé sa carrière de journaliste et d’animatrice à Radio City. Les activités de journaliste ne l’ont pas quittée de toutes ses études de lettres, à tel point qu’elle s’est retrouvée aux commandes du journal télévisé de la chaîne Nelonen. À l’aube de ses 40 ans, elle est retournée à l’université pour y accomplir sa thèse, jonglant entre son travail à plein temps et son quotidien de mère de famille. Mme Lybeck recharge ses batteries grâce au triathlon, la littérature et la voile.
Kustaa Vilkuna
L’académicien Kustaa Vilkuna a été professeur d’ethnographie, directeur du Bureau de la censure militaire et a influencé la vie politique finlandaise. Il a participé à la création du fonds culturel des paysans, a adhéré à d’innombrables associations, clubs et comités. M. Vilkuna a également pesé de tout son poids sur l’orientation politique de la Finlande d’après-guerre.
Minna Lindgren
Minna Lindgren est une journaliste et écrivain, réputée tant pour l’humour que le courage qu’elle déploie dans les moments difficiles de la vie, telle la vieillesse. Elle a étudié à la faculté de musicologie de l’Université de Helsinki pendant 12 ans, avant d’exercer à la radio, dans la presse éditoriale. Elle a aussi été chroniqueuse de musique classique. Sa trilogie ”Ehtoolehto”, dont l’histoire se déroule dans une maison de soins, lui a valut la reconnaissance internationale.
Arthur Långfors
Arthur Långfors a été chercheur de littérature française du Moyen-Âge, interprète et éditeur d’envergure. À l’image de nombreux professeurs de son époque, M. Långfors a rempli des fonctions diplomatiques après l’indépendance de la Finlande et représenté son pays dans différents congrès. Outre ses travaux de professeur de philologie romane, il a été doyen, vice-recteur et recteur à l’Université de Helsinki.
Jaakko Leino
Le professeur Jaakko Leino s’intéresse à la relation entre forme et sens linguistique, d’une part, et entre langue et pensée, d’autre part. Il a étudié les phénomènes grammaticaux et leur évolution sous plusieurs angles et dans diverses formes langagières. Il est également passionné par la problématique des contenus de l’enseignement de la langue maternelle et par le statut du finnois dans la société.
Henry Hedman
Henry Hedman en a parcouru du chemin : de l’institut d’études commerciales de Riihimäki à une université canadienne en passant par l’institut de langues de Finlande (Kotimaisten kielten keskus) jusqu’à un poste d’enseignant à l’Université de Helsinki en langue romani et culture rom. Il chérit la recherche et l’enseignement, qui lui permettent d’agir comme relais entre la communauté rom et la population autochtone. Il est également musicien et a réalisé de nombreux disques de musique spirituelle en solo. Il est toujours ponctuellement invité à s’exprimer en public ou à se produire sur scène avec son groupe en différentes occasions.
Mari Hatakka
Parallèlement à ses études, Mari Hatakka était danseuse et choréographe pour Topi Sorsakoski, les Agents et les Leningrad Cowboys. Au terme d’une retraite bien méritée en 2000, elle s’est attelée à la rédaction de sa thèse, traitant l’ethnologie du couple hétérosexuel. Au cours du processus d’écriture, elle avait déjà décidé de ne plus jamais solliciter de bourse ; c’est pourquoi, elle a entrepris une carrière dans les affaires. Devenue chef de développement pour la billetterie Lippupiste, Mme Hatakka a également commenté les phénomènes liés à la vie conjugale dans la série télévisée Ensitreffit alttarilla.
Hilma Granqvist
Hilma Granqvist était enseignante à l’école primaire unique, chercheuse sur la Palestine et première femme de Finlande à décrocher le titre de docteur en sociologie. Son statut de femme et de précurseur dans les méthodes de recherche sociologique lui ont valu bien des revers dans sa carrière. Et alors qu’elle a atteint une reconnaissance précoce sur le plan international, elle ne l’aura obtenue que tardivement en Finlande.
Minna Palander-Collin
Mme le Professeur Minna Palander-Collin étudie l’histoire de la langue anglaise, l’évolution diachronique des langues ainsi que la langue comme outil de construction identitaire et interrelationnelle. À l’Université de Helsinki, elle est en charge de la discipline de filologie anglaise. Elle est également responsable de la recherche au sein du département des langues modernes, en tant que vice-recteur.
Juhani Aho
Juhani Aho est connu pour ses romans « Chemin de fer » (Rautatie) et « L’Écume des rapides » (Juha) ainsi que pour ses nouvelles qu’il compare à des copeaux (ndt : source wikipedia). Il a été le premier écrivain finlandais à vivre de sa plume. C’est d’abord son activité journalistique qui l’a amené à l’écriture – et sa carrière dans la presse a été longue. Aho a été l’un des fondateurs de Päivälehti, précurseur de Helsingin Sanomat. Fervent amateur de pêche, Aho a fêté ses 50 ans la canne à pêche en main...
Axel Fleisch
Naître en Europe suppose que l’on s’exprime dans la langue maternelle officielle de son pays. En revanche, grandir en Afrique expose les individus à un environnement linguistique bien plus riche. En cela, les langues et les cultures africaines nous apprennent à naviguer, avec créativité, dans des environnements linguistiques pluriels. Et c’est bien ce qui a motivé le professeur Axel Fleisch sur la voie de la recherche, un domaine où il est toujours actif.
Pentti Saarikoski
Poète bohème, Pentti Saarikoski a mené une vie d’artiste mouvementée. Sa production littéraire comprend de nombreux recueils de poésie ainsi que des travaux de traductions méritoires. Chroniqueur satirique, Saarikoski a également été candidat aux élections législatives.
Sakari Pesola
Sakari Pesola, enseignant d’histoire et d’éducation civique, a trois passions : l’histoire, la musique et la course d’orientation. Sa vie professionnelle actuelle, il la partage à part égale entre la musique et l’histoire. Et son activité physique, il la consacre essentiellement à l’orientation au détriment du ski de fond, même s’il admet faire partie des mordus de la glisse. Guitariste dans le groupe Kolmas Nainen, il a également joué au sein de Moon Cakes et de Luneloose.
Volter Kilpi
Outre son métier d’écrivain, Volter Kilpi a consacré sa longue carrière au domaine de la bibliothèque. En tant que premier responsable en chef de la bibliothèque de l’Université de Turku, il a largement œuvré pour la systématisation, le catalogage et la définition des premiers contenus. Plus généralement, son nom demeure associé à ses ouvrages, et particulièrement à son roman « Alastalon Sali », que d’aucuns considèrent comme la meilleure œuvre de fiction finlandaise depuis l’indépendance.
Teemu Keskisarja
Teemu Keskisarja explore les versants les plus noirs de l’âme finlandaise. Son domaine de recherche englobe des délits sexuels de jadis, les guerres du XXe siècle, des magouilles et arnaques économiques. Il souhaite que ses ouvrages marquent les consciences des générations futures.
Tuomas Lehtonen
Poussé par la curiosité, Tuomas Lehtonen est passé de la recherche en histoire du Moyen-Âge à la tête de la société de littérature finnoise (Suomalaisen kirjallisuuden seura). Tout ce qui a trait à l’activité humaine le passionne, qu’il s’agisse de poésie satirique ou de gouvernance. Il est excitant de jongler entre différentes tâches, de collaborer et de favoriser la mise en place des conditions nécessaires pour les travaux de recherche d’autrui. Lehtonen étudie actuellement l’interaction entre cultures écrite et orale au XVIe siècle.
Bo Carpelan
Écrivain et professeur d’art, Bo Carpelan a influencé la bibliothèque. Sa riche production va des poèmes en quatre mots en passant par des romans et une thèse. Il a rédigé la majeure partie de son œuvre pendant qu’il était employé à plein temps dans la bibliothèque municipale de Helsinki. Carpelan est l’un des écrivains finlandais suédophones les plus titrés et appréciés.
Jaakko Juteini
Jaakko Juteini a été le « premier véritable écrivain en langue finnoise ». Bien qu’il ait gagné sa vie comme secrétaire auprès du bureau des registres (Maistraatti), il s’est rendu célèbre par ses ouvrages, rédigés soit en suédois soit en finnois en fonction du lectorat. Influencé par les principes des Lumières et par les premières vagues du romantisme national, Juteini a couché sur papier ses idées, libérales pour l’époque, ce qui lui valut parfois des ennuis. Ayant cependant gardé les faveurs du public, il a également maintenu son rôle dans le développement de la langue finnoise.
Anna Mauranen
En tant que vice-recteur de l’Université de Helsinki, Anna Mauranen est en charge des relations publiques, des relations internationales et des ressources humaines. De par sa fonction de professeur d’anglais, elle est l’un des chercheurs de l’université les plus cités internationalement. Si ses obligations de vice-recteur et la recherche lui en laissent le temps, Mme Mauranen cultive sa passion pour la peinture.
Leena Lehtolainen
Leena Lehtolainen brûle de la soif des connaissances. Elle affectionne le travail de fond qui est propre au métier d’écrivain : interviews d’experts, lecture d’ouvrages de référence, exploration des lieux des événements. Bien que sa formation de critique littéraire ne l’ait pas préparée à la carrière d’écrivain, elle en a largement bénéficié pour l’analyse de l’information.
Irja Seurujärvi-Kari
Irja Seurujärvi-Kari est l’unique enseignante-chercheuse de langue et culture lapone de tout le sud du pays. Au début de sa carrière universitaire, elle a créé le module d’études Sámedutka, consacré à la recherche lapone. En 1994, la parution de l’ouvrage « introduction à la recherche lapone » a impulsé une nouvelle orientation de la recherche pluridisciplinaire en Finlande. Droits de l’homme et peuples autochtones sont des thèmes qui lui sont devenus chers au fil de son activité dans différents domaines de la vie publique.
Axel Olof Freudenthal
Axel Olof Freudenthal a été professeur de langue et de littérature suédoises, acteur culturel influent et instigateur du mouvement suédophile en Finlande. Il est avant tout connu pour ses prises de position dans les questions identitaires et linguistiques. Cependant, Freudenthal a également favorisé l’enseignement du suédois et a participé à la fondation d’institutions culturelles, toujours significatives à ce jour.
Göran Schildt
Auteur de nombreux récits de voyages, Göran Schildt s’est révélé au grand public et à l’international au travers de ses longs voyages en voilier sur la Méditerranée. Il a également rédigé des essais et des études sur l’histoire de l’art. Les ouvrages relatifs à Alvar Aalto, publiés ultérieurement, ont été le cœur de son travail.
Edvard Westermarck
Pionnier de l’anthropologie sociale, Edvard Westermarck a été professeur à Helsinki, à Turku et à Londres, en partie simultanément. Il a été l’un des rares Finlandais de son époque à avoir atteint le statut de membre à part entière de la communauté scientifique internationale. En rupture avec la religion, Westermarck a également milité en faveur de la protection de l’environnement.
Andrew Chesterman
Andrew Chesterman a quitté Londres pour se fixer en Finlande en 1968. Devenu « Britannique finlandais » ou « notre immigré de la Cour » selon les termes de l’un des membres du séminaire de recherche, il a entamé sa carrière à Savonlinna où il a enseigné l’anglais. En 2010, il a obtenu le titre de professeur émérite en communication plurilingue.
Minna Maijala
Pour Minna Maijala, la recherche et l’écriture s’apparentent à un jeu. Animée par une insatiable soif d’apprendre, elle ne mesure pas toujours le nombre d’années consacrées à son domaine de prédilection. C’est ainsi que, depuis près de vingt ans, elle étudie la vie et l’époque de Minna Canth. « Il est gratifiant d’avoir pour objet d’étude une source aussi inépuisable que celle-ci et d’avoir une telle demande pour ma recherche. Le public, lui, a toujours faim de Minna Canth. »
Antti Nylén
Antti Nylén est traducteur et essayiste. Il est surtout connu pour son recueil d’essais, paru en 2007, sous le titre Vihan ja katkeruuden esseet, dans lequel règne la confusion des idées, des sujets et des opinions mais présente une unité du style. Il a également traduit « Les Fleurs du Mal » de Charles Baudelaire en 2011. Cela fait déjà plusieurs années qu’il a élargi le champ de sa créativité à la photographie; il y consacre d’ailleurs son dernier ouvrage.
Jukka-Pekka Pietiäinen
Jukka-Pekka Pietiäinen a consacré 35 ans de sa carrière à la recherche, la non-fiction, la critique littéraire non fictionnelle ainsi qu’à l’édition d’ouvrages non fictionnels. Actuellement président de l’association des écrivains non fictionnels de Finlande, l’organisation-mère des écrivains non fictionnels, il est également ami des belles lettres et bibliophile. Il partage ses loisirs entre le cyclisme, le bowling et le football... comme supporter. À la maison, son endroit préféré, c’est la véranda d’où, en fonction du temps, il profite de la vue imprenable sur son jardin.
Aale Tynni
Aale Tynni était poétesse, écrivain, traductrice, critique littéraire et de théâtre. Elle a également été championne olympique aux Jeux de 1948, à Londres, où elle a décroché la médaille d’or dans la catégorie littérature. Outre la poésie, elle a publié de nombreux ouvrages pour enfants et des essais. Et grâce à son travail de traduction, le lectorat finlandais a pu faire connaissance du lyrisme venu d’ailleurs.
Eino Leino
Armas Einar Leopold Lönnbohm, plus connu sous son nom de plume, Eino Leino, était un génie de la littérature. Auteur de poèmes, de récits en prose et de pièces de théâtre, il a aussi traduit Dante en finnois. Il a également été journaliste engagé, prenant position dans les arts et dans le champ politique. Au cours de sa carrière, il a été décoré du prix littéraire de la république à huit reprises. Sensationnel !
Axel Olai Heikel
Archéologue, ethnologue et concepteur de musées, Axel Olai Heikel a réalisé de nombreux voyages de recherche ethnologique. Auteur de la première thèse en ethnologie finlandaise, il s’est vu aussi décerner le titre de professeur. Le point d’orgue de sa carrière aura été la création du musée de plein air de Seurasaari.
Erik Tawaststjerna
Alors qu’Erik Tawaststjerna aurait dû devenir mathématicien, son caractère humaniste et son talent musical en ont décidé autrement. Il a marqué la mémoire des auditeurs finlandais dès les années 60, à travers son programme radio consacré à la biographie de Sibélius. D’un caractère naturel, il était prétentieux dans son travail, mais savait aussi se montrer gentleman et foncièrement intéressé par la rencontre avec autrui. Et son style a conquis l’esprit de nombre de ses contemporains.
Mikko Laakso
Mikko Laakso a été élevé au rang d’humaniste grâce à sa série de livres « L’Histoire des peuples » (Kansojen historia). Parallèlement à ses études en histoire et au terme de celles-ci, ce natif de Lohja a travaillé dans les musées et les archives. Mais, séduit par le style de Carl Grimberg et pour rendre l’histoire vivante, il préféra faire carrière dans l’écriture.
Janne Hopsu
Enfant, Janne Hopsu tapotait des histoires sur une machine à écrire et adorait la lecture. Ce n’est pas un hasard s’il est devenu titulaire d’une maîtrise en histoire et correspondant à l’étranger. Après 20 années de journalisme à MTV, Hopsu est animé du même enthousiasme, tant pour aller à la recherche de l’information que pour dévorer un ouvrage de référence. Son rêve est de combiner ses trois passions : le football, la langue espagnole et le métier de journaliste.
Hilja Onerva Lehtinen
Plus connue sous son pseudonyme L. Onerva, Hilja Onerva Lehtinen était une poétesse, écrivain, traductrice et critique. Celle qui n’a jamais mâché ses mots a inspiré le lyrisme féminin. Sa production poétique a atteint une quantité astronomique: plus de cent mille poèmes. Outre l’écriture, elle s’est passionnée pour l’aquarelle et le dessin.
Pekka Pesonen
Pekka Pesonen est professeur émérite de littérature russe. Il a exercé à l’Université de Helsinki de 1970 à 2010, dont les 22 dernières années comme professeur. Outre l’enseignement et la recherche, il s’est notamment consacré, durant 50 ans, à l’écriture d’articles de journaux et à la production de programmes radio. Il a également animé des cycles de discussions et de conférences qui ont conquis les faveurs d’un large public.
Malin Gustavsson
Malin Gustavsson a consacré neuf années de sa vie professionnelle au thème de l’égalité et de la multiculturalité. Elle dirige sa propre entreprise florissante, Ekvalita. Sa passion pour les relations humaines et sa carrière de pionnière ont fait d’elle une créatrice, une conférencière et une consultante respectée.
Georg August Wallin
Georg August Wallin était un orientaliste et ethnologue finlandais. Pionnier occidental de l’exploration des péninsules d’Arabie et du Sinaï, il a rédigé un nombre considérable de notes et a tenu un carnet de route ; à tel point que les uniques traces écrites du passé de nombreuses tribus bédouines sont le fruit des seules observations de Wallin.
Mika Waltari
Mika Waltari est un auteur majeur de la littérature finlandaise, reconnu tant dans son pays qu’à l’étranger. Son œuvre, d’une incroyable richesse, compte des romans, des nouvelles, des poèmes, des pièces de théâtre et des scénarii pour le cinéma. Pendant les guerres de Finlande et de Continuation, l’État finlandais a fait appel à lui pour la rédaction d’articles de propagande.
Maarit Kaimio
Mme Maarit Kaimio, professeur émérite, étudie la tragédie grecque tant du point de vue littéraire et linguistique que sous son aspect scénique. Elle a traduit en finnois de nombreuses tragédies grecques et des romans d’amour ; elle a aussi participé à la traduction de la Bible. En outre, l’étude des papyrus ouvre une nouvelle perspective sur la vie quotidienne dans l’Antiquité : elle achemine des documents écrits il y a 1.500 ans jusqu’à la table du chercheur – ou plus exactement, jusqu’à son écran d’ordinateur.
Paula Havaste
Docteur en philosophie, Mme Paula Havaste est directrice de l’évènementiel au centre scientifique Heureka et... écrivain, prouvant ainsi qu’une formation humaniste permet de jongler avec les métiers.
Eino Repo
Eino S. Repo était un critique littéraire, de radio et de télévision. Il est surtout connu pour avoir dirigé la radio-télévision publique nationale de Finlande, où il fut un réformateur audacieux, partisan d’une ligne libérale. Il ne s’est d’ailleurs pas attiré que des louanges, puisque à son époque, la radio fut affublée du surnom de « Radio Repo ».
Áile Aikio
Auréolée de sa maîtrise à l’Université de Helsinki, Áile Aikio a regagné Sápmi, dans sa Laponie natale, avec tous ses acquis. Dans son bagage universitaire : l’ethnographie, l’archéologie, l’ethnologie et l’anthropologie. Durant plusieurs années, elle a d’abord travaillé à « Siida », le musée de la vie lapone (ndt : siida signifie village de renne en langue lapone). C’est le hasard qui l’a ensuite conduite à la rédaction de la radio-télévison publique locale, Yle Sápmi. Cette expérience de journaliste en langue lapone dans le monde médiatique de l’instantané a été un véritable dépaysement; elle en a retenu que l’essentiel est de se lancer des défis à soi-même et à sa formation. Si le travail de l’employé de musée n’est visible qu’indirectement, à la télévision, le journaliste est bel et bien vu et entendu par tous au quotidien.
Matthias Castrén
Mattias Castrén était un pionnier de la linguistique, dont l’influence sur la discipline s’exerce toujours dans le monde scientifique. Au cours de ses nombreux déplacements professionnels, il a mis au point et affiné ses méthodes de recherche au point que le matériel qu’il a collecté est encore valable de nos jours, tant pour la linguistique que pour l’ethnographie. Malgré son décès prématuré des suites d’une tuberculose, ses acquis ont connu une diffusion importante et le travail qu'il avait réalisé a pu être finalisé par d’autres experts.
Elias Lönnrot
Le jour du Kalevala est la date à laquelle on célèbre Elias Lönnrot. Il est connu pour ses voyages pendant lesquels il recueillit les poèmes qui constituèrent le Kalevala, l’épopée finlandaise. Il a signé la préface du premier volume, appelé l’Ancien Kalevala, le 28 février 1835. Doué en plusieurs domaines, Lönnrot a exercé nombre de métiers : médecin, journaliste, linguiste, traducteur, écrivain d’œuvres fictionnelles et documentaires.
Pirkko Koski
Pirkko Koski a fait carrière dans le domaine des études théâtrales. Même après avoir pris sa retraite, elle ne se repose pas sur ses lauriers : elle continue de faire de la recherche, participe à des conférences et reste en contact avec ses collègues de recherche. Tout au long de son professorat en études théâtrales, Pirkko Koski a consolidé notamment les relations internationales de sa discipline.
Inkeri Vehmas-Thesslund
Professeur émérite de traduction de russe, Mme Inkeri Vehmas-Thesslund (ex-Vehmas-Lehto) ne vit, ne respire que pour l’enseignement de la traduction. Elle a soutenu sa thèse doctorale en 1989, où sous le titre Quasi-Correctness, elle a traité la recherche traductologique empirique, une première mondiale. Elle a été aussi la première, et souhaitons-le, pas la dernière, à occuper le poste de professeur de traduction de russe. Elle a fait de la recherche en traduction et en terminologie son cheval de bataille.
David Emanuel Daniel Europaeus
David Emanuel Daniel Europaeus était un des plus grands collectionneurs de poésie populaire finlandaise du 19e siècle. Les sept voyages qu’il a consacrés à sa passion l’ont amené à rassembler des milliers de poèmes kalevaléens. Les documents d’Europaeus ont largement influencé la deuxième édition du Kalevala et constituent l’une des sources essentielles de la recherche en matière de poésie finlandaise. Outre la poésie populaire, Europaeus a exercé les métiers de journaliste, de linguiste et d’archéologue.
Hanna Snellman
Hanna Snellman est un professeur d’ethnologie passionnée par le quotidien et le va-et-vient des gens. Elle a notamment étudié la vie itinérante des flotteurs de bois et l’émigration finlandaise vers la Suède et le Canada. Elle a une forte prédilection pour la recherche sur les minorités ; à ce sujet, elle examine tout particulièrement la population finlandaise de Suède. En outre, Mme Snellman est une mordue des réseaux et voue une passion à la collaboration interdisciplinaire.
Martti Haavio
Martti Haavio était un chercheur en poésie populaire et en mythologie. En plus du monde universitaire, il a œuvré dans le domaine de l’édition et il a exercé une forte influence dans le milieu culturel. Il est peut-être davantage connu sous son pseudonyme, P. Mustapää. Dans sa poésie, P. Mustapää est parvenu à créer un rythme lyrique et un style renouvelés du finnois. D’ailleurs, nombreux sont les Finlandais qui se sont endormis au son des paroles du Rêve bleu (Sininen uni) sous la plume de Martti Haavio.
Thomas Thesleff
Enfant, Thomas Thesleff rêvait d’être enseignant ou historien-chercheur pour son Alma Mater. Le destin en a vite décidé autrement et l’a finalement conduit dans le tumulte de la vie économique. Le choix en soi ne lui a posé aucune difficulté, car il a pu mettre son acquis universitaire au service d’une culture générale étendue. Holger, son père professoral, a certes insinué que Thomas était « davantage formé qu’instruit. » C’est pour lui devenu un credo, dans un monde actuel en constante mutation. Il faut pouvoir saisir les opportunités : ”Humani nil a me alienum puto”, « Rien de ce qui touche un homme ne m’est étranger ». Voilà pourquoi un humaniste s’en sort toujours.
Emil Nestor Setälä
Linguiste, spécialiste du finnois des langues finno-ougriennes, E.N. Setälä s’est surtout rendu célèbre par son ouvrage Suomen kielen lauseoppi, qu’il avait déjà rédigé avant ses études universitaires. Il a été professeur de finnois et de littérature finlandaise dans notre université de 1893 à 1929. Il a, en outre, marqué la vie politique de son empreinte par ses prises de position en matière culturelle et linguistique.
Elina Suomela-Härmä
Elina Suomela-Härmä, professeur émérite de l’Université de Helsinki, a commencé sa carrière de romaniste avec une thèse de doctorat sur le Roman de Renart. Après avoir été professeur de langue française à l’Université de Tampere (1992-1998), elle a été le premier titulaire de la chaire de philologie italienne à l’Université de Helsinki qu’elle a occupée jusqu’à sa retraite (2014).
Werner Söderhjelm
Werner Söderhjelm ignorait s’il était un historien de la littérature ou bien un linguiste. En réalité, il fut les deux à la fois. D’un côté, il a contribué à consolider la recherche et l’enseignement dans les philologies romane et germanique à l’Université de Helsinki. De l’autre côté, au terme de ses nombreux professorats, il a eu le temps de travailler comme directeur d’agence de presse à Copenhague et comme ambassadeur à Stockholm.
Tiina Onikki-Rantajääskö
Le Professeur Tiina Onikki-Rantajääskö dirige un projet de banque terminologique des sciences appelé Tieteen termipankki. Les représentants de différents domaines scientifiques s'y sont engagés afin de partager des informations sur la terminologie de leurs domaines de spécialité avec tous ceux qui s’y intéressent. Mme Onikki-Rantajääskö se concentre sur l’étude du sens linguistique et sur la façon dont la langue construit la réalité. C’est la première femme à avoir été élue présidente du Suomalaisen Kirjallisuuden Seura, la société de la littérature finlandaise, fondée en 1831.
Veikko Koskenniemi
Bien que Veikko Antero Koskenniemi ait marqué les esprits des Finlandais en tant que parolier de l’hymne Finlandia, composé par Sibelius, sa célébrité lui est venue d’ailleurs. Car ce sont ses poèmes, publiés dans la décennie 1910, qui l’ont véritablement consacré aux yeux de tous. En outre, il a été critique littéraire, rédacteur en chef de plusieurs journaux, ainsi que professeur, vice-recteur et recteur de l’université de Turku.
Jussi Nuorteva
Homme de sciences polyvalent, Jussi Nuorteva s'est lancé dans la recherche en collectant des puces dans les nids des cygnes. Ceci ne l'a pourtant pas mené aux sciences naturelles, mais bien aux sciences humaines. Sa maîtrise de l'histoire des sciences lui a cependant permis d'embrasser l'ensemble des disciplines scientifiques. Nuorteva évolue avec la même aisance dans le domaine de la communication, dans le monde associatif ou carcéral, dans les cafés du Caire ou de Damas ou encore dans les méandres des archives et des bibliothèques.
Henrik Gabriel Porthan
Henrik Gabriel Porthan, père de la recherche historique finlandaise, a aussi été un précurseur dans divers autres domaines, grâce à ses multiples talents. Ce chercheur que l'on considère comme le plus influent de l’Académie de Turku a également participé à la publication du premier journal finlandais. Ses recherches concernant l’histoire de la Finlande ont jeté les bases de l’identité et du sentiment national finlandais.
Elsa Enäjärvi-Haavio
Promue docteur à la suite de sa thèse en poésie nationale, Elsa Enäjärvi-Haavio était une figure incontournable de nombreuses organisations des années 1930 à 1950. En outre, ses discours et ses écrits ont fait d’elle une actrice à part entière de la société et des milieux culturels. Auteure d’ouvrages non fictionnels, critique littéraire et de théâtre, elle était aussi élue adjointe à la ville de Helsinki et électrice de président.
Tuija Pulkkinen
Professeur d’études de genre, Mme Tuija Pulkkinen est actuellement professeur à l’Académie de Finlande. Elle dirige aussi un programme doctoral pluridisciplinaire traitant le genre, la culture et la société et, avec son propre groupe de chercheurs, étudie les concepts de la philosophie et de la politique féministes. Elle s’est par ailleurs consacrée à l’internationalisation de la formation des chercheurs.
Outi Karemaa
Mme Outi Karemaa visait résolument la carrière de chercheuse en histoire à l’entame de ses études. Après avoir fait des travaux sur commande et une thèse dans le domaine, cette infatigable lectrice s’est pourtant tournée vers l’édition, son autre centre d’intérêt. Honorée du titre de docteur, elle a ainsi décidé de se frotter au monde de l’entreprise et y a fait son chemin. Elle dirige à présent la maison d’édition Metsäkustannus Oy.
Edwin Linkomies
Edwin Linkomies s’est forgé une carrière remarquable comme académicien et homme politique. À l’Université de Helsinki, il a officié de longues années comme professeur de littérature latine et comme recteur. Il a largement influencé la politique scientifique finlandaise et a souligné l’importance de l’héritage culturel humaniste. Durant la période de la Guerre de Continuation, il contribua comme premier ministre à extraire la Finlande des hostilités.
Hannu Juusola
Hannu Juusola a accédé au titre de professeur de langue et de culture sémites à l’université de Helsinki en 2011. Avant sa nomination, il a dirigé l’institut finlandais du Proche-Orient à Damas. Il a précédemment habité à Jérusalem où il a aussi étudié. Juusola a toujours été convaincu que seuls de longs séjours permettent de connaître le Proche-Orient. Et cette expérience de vie, il lui importe de la transmettre comme expert auprès des médias, de l’État et des organes politiques.
Eino Kaila
Pionnier de la philosophie et de la psychologie en Finlande, Eino Kaila était aussi un brillant conférencier et une sommité culturelle. Le bruit court qu’il était un penseur pluridisciplinaire et centré sur la solution. La communauté scientifique finlandaise lui doit de nouvelles orientations internationales, comme la psychologie expérimentale, la psychologie de la forme et de la personnalité ainsi que l’empirisme rationnel. À l’Université de Helsinki, il a été professeur de philosophie théorique entre 1930 et 1948, puis membre de l’Académie de Finlande entre 1948 et 1958.
Jan Fast
L’archéologue Jan Fast est un ancien punk qui a une longue carrière dans l’archéologie publique. Jan était tout jeune à la fin des années 60, lorsqu’il a déniché des restes de fortification de la Seconde Guerre mondiale à Hanko. Dans les années 90, il a entamé les fouilles à Jokiniemi, dans la commune de Vantaa parallèlement à son travail à Heureka, la cité des sciences. Showman de nature et conférencier apprécié, ses domaines de recherche sont le néolithique et l’archéologie des conflits de la Seconde Guerre mondiale.
Gustaf Ramstedt
Gustaf John Ramstedt est un scientifique finlandais de renommée internationale qui a effectué de nombreux voyages d’études en Asie centrale, en Mongolie et en Sibérie entre 1898 et 1912. Précurseur de la linguistique altaïque comparée, il enseignait cette matière à l’université Alexandre en qualité de professeur. Il a aussi été professeur non titulaire de phonétique pendant quelques années. En outre, il a embrassé la carrière de diplomate au Japon pendant dix ans.
Samu Nyström
Docteur en philosophie, enseignant-chercheur, Samu Nyström se consacre aussi à l’histoire urbaine. Il a participé à de nombreux projets de recherche et a activement œuvré à la vulgarisation des connaissances. Ses travaux l’ont amené à côtoyer des mondes aussi variés que ceux des ambulances, des centres décisionnels, des salles de conférence, des programmes de radio et des balades citadines. Pour son véritable travail d’archiviste, Samu sort de ses salles d’étude à la recherche de la ville des temps jadis.
Johan Ludvig Runeberg
Johan Ludvig Runeberg est célèbre tant pour ses poèmes que pour la pâtisserie qui porte son nom. Sa poésie a, en effet, contribué à forger la conscience nationale finlandaise. En dépit de sa langue maternelle suédoise, il a fait naître la fennitude, aux côtés d’Elias Lönnrot, de J.V. Snellman et de nombreux autres. Il a accédé de son vivant au statut de poète national. Il conserve ce statut de nos jours, bien qu’il ait fait carrière dans l’enseignement, d’abord comme précepteur, puis comme maître-assistant.
Riho Grünthal
Linguiste, Riho Grünthal est spécialiste des langues finno-ougriennes et du développement régional de la Baltique. Il s’est intéressé en particulier à la recherche linguistique et aux mutations des communautés linguistiques sous différents angles. Grünthal officie à l’Université de Helsinki comme professeur de langues balto-finnoises et comme responsable de langues et de culture finno-ougriennes. Passionné de pêche à ses heures, il se surprend parfois à gratter des écailles de poisson collées à ses doigts.
Panu Pulma
Panu Pulma s’est fait la main dans la recherche historique. Il débute son travail scientifique en tant que chercheur à l’Académie de Finlande. Il décide ensuite de voler de ses propres ailes en exécutant des travaux sur commande, dont l’histoire de la protection de l’enfance en Finlande (1987), l’histoire de la ville de Kajaani (1994) et la proportion des problèmes sociaux dans l’histoire de la ville de Helsinki (2000). Son domaine de recherche s’étend du XVIIIe au début du XXIe siècle et se focalise sur l’histoire sociale, urbaine et celle des minorités. Cette grande disparité de thèmes de recherche favorise l’enseignement qu’il prodigue à l’université depuis 1982.
Yrjö Hirn
Professeur de littérature moderne et d’esthétique dans notre université entre 1910 et 1937, Yrjö Hirn est l’auteur d’une abondante production scientifique dans les domaines de l’esthétique, de la littérature, de l’histoire et du théâtre. Outre les échantillons qu’il a ramenés de ses voyages d’étude à l’étranger, il a aussi eu à cœur d’établir des contacts avec les milieux culturels et scientifiques internationaux. Il a également pris une part active dans la vie sociale tant à l’université que dans différents comités et organisations.
Juha Töyrylä
Pendant plusieurs années, Juha Töyrylä se charge de diverses missions dans l’association étudiante. Ses nombreux voyages au cœur de l’Europe lui ouvrent les portes aussi bien du mouvement étudiant international que du monde des décideurs européens. Parallèlement, il aide à la diffusion de la culture et de la politique de l’enseignement universitaire finlandais. Grâce à tous ses différents projets et le travail collectif réalisé, Töyrylä se fait des amis au-delà des frontières, si bien qu’aujourd’hui, il y a peu de capitales européennes dans lesquelles il ne serait pas accueilli pour la nuit.
August Ahlqvist
Linguiste émérite, professeur de langue finnoise et de littérature finlandaise, poète, August Ahlqvist a aussi fortement influencé le domaine de la culture. Outre son poste de professeur, il a rempli les fonctions de doyen, vice-recteur et recteur de l’université Alexandre, du temps du grand-duché de Finlande. Il est également connu comme critique littéraire majeur; il prononcera ainsi un jugement sévère à l’égard des Sept Frères, le roman d’Aleksis Kivi.
Ilmari Krohn
Ilmari Krohn a consacré toute sa vie à la composition, la recherche et l’enseignement. Son extraordinaire savoir-faire dans la musique allié à de bonnes connaissances linguistiques lui ont valu de développer la jeune faculté de musicologie où il exerçait comme premier professeur. Son éducation familiale et sa famille l’ont mené sur les voies de la musique spirituelle et auront été pour lui une source d’inspiration continuelle. Il atteint la consécration grâce au premier oratorio en finnois et à la composition intégrale du Livre des Psaumes, une première mondiale.
Kimmo Svinhufvud
Docteur ès philosophie, Kimmo Svinhufvud enseigne le finnois au centre de langues de l’Université de Helsinki. Il y organise des cours d’écriture pour aider les étudiants à rédiger leur mémoire de fin d’études et leur thèse de doctorat. Connu aussi pour ses blogs, Gradutakuu et Tohtoritakuu, où il dispense ses conseils pratiques et ses encouragements aux futurs diplômés, il poursuit également une recherche sur l’écriture et sur l’interaction dans l’écriture.
Yrjö Sakari Yrjö-Koskinen
Issu d’une famille suédophone, Yrjö Sakari Yrjö-Koskinen apprit le finnois et devint la figure de proue de la fennitude. Il milita ardemment pour le statut de la langue finnoise et pour l’amélioration de l’enseignement des finnophones. Il fut anobli en 1884.
Terhi Ainiala
Mme Terhi Ainiala est maître de conférences en langue finnoise et toponymiste. Elle est aussi passionnée par l’enseignement, la guidance et l’action sociale. Ses travaux actuels portent sur la construction de différentes identités au travers des apports toponymiques. Ce projet de recherche pluri-disciplinaire engage des linguistes, des historiens littéraires, des historiens, des ethnologues et des archéologues. Les mots d’argot préférés de Mme Ainiala sont : Hesa et Vuokki.
Pirjo Lyytikäinen
Historienne littéraire reconnue, Mme Pirjo Lyytikäinen a été récompensée du prix de littérature non fictionnelle 2014 pour l’ensemble de ses œuvres sur Volter Kilpi, Leena Krohn, la décadence et le symbolisme finlandais, « Les sept frères ». Elle a fait connaître la littérature finlandaise aussi dans ses publications internationales, rédigé de nombreuses anthologies sur la littérature et sa théorie tant en finnois qu’en anglais ; elle a également occupé différents postes à responsabilité. Elle dirige la Fondation Volter Kilpi.
Timo Santala
Timo Santala, intrépide dans la jungle bureaucratique des autorisations, est l’auteur de concepts à succès basés sur le volontariat. Ainsi, il a monté le festival We Love Helsinki en 2010, à l’occasion de la fête du premier mai. Cet évènement a, depuis, essaimé une cinquantaine de fois à travers différents endroits et sur différents thèmes. Quant à la journée des restaurants, Ravintolapäivä, elle a franchi les frontières de 60 pays en 4 ans. Santala, partisan de l’action collective, est actuellement le maître à penser de la stratégie de la culture de l’alimentation à la ville de Helsinki.
Pirkko Moisala
Mme le professeur Pirkko Moisala est tout aussi éprise de musique folklorique himalayenne que de musique contemporaine occidentale. Elle étudie la musique sur les plans culturel, historique, cognitif et générationnel. Son violon d’Ingres : le monde des créateurs de musique. Elle s’intéresse aussi aux possibilités que la musique offre aux individus et aux collectivités. Elle est d’avis que même la musicologie peut être de l’activisme social.
Jarmo Korhonen
Jarmo Korhonen, professeur émérite, est chercheur en sciences du langage. Ses domaines de prédilection sont notamment la phraséologie et la lexicographie de l’allemand et du finnois. Il a publié de nombreux ouvrages, dont deux dictionnaires, dans le domaine de la linguistique. Korhonen a été professeur de philologie germanique à l’université de Helsinki de 1993 à 2014.
Jouko Lindstedt
Titulaire d’une chaire en langues, Jouko Lindstedt n’enseigne pourtant aucune langue en particulier, même pas le russe. Ce slaviste se consacre aux langues slaves occidentales et méridionales dont le nombre de locuteurs avoisine les 100 millions. Lindstedt se passionne depuis 1969 pour l’espéranto, qu’il parle même en famille.
Maria Jotuni
Maria Joutuni s’est fait connaître comme écrivain et auteur dramatique. Passionnée de littérature dès son enfance, elle en a fait sa vocation après son passage à la corporation des étudiants des provinces de Carélie et de Savo. Si l’université n’est pas réellement devenue son alma mater, elle lui a tout de même fourni un mari. Son audace et son franc-parler lui ont souvent valu d’être la cible des moralisateurs.
Laura Kolbe
Laura Kolbe est chercheuse en histoire, auteur d’ouvrages non fictionnels, professeur d’histoire européenne et conseillère municipale à Helsinki. Pour elle, l’Université n’est pas seulement un haut-lieu de la recherche, mais constitue également un vivier d’échange entre enseignants et étudiants œuvrant pour le bien commun. Docendo discimus – C’est en enseignant que l’on apprend. Kolbe aime partager son savoir, même par le biais de la promenade: en automne 2013, elle a lancé le projet "Helsinki Walks", en collaboration avec des chercheurs et des étudiants également passionnés d’histoire urbaine.
Juhani Härmä
Juhani Härmä, professeur de philologie romane, souhaiterait que le français soit plus valorisé dans notre société. Il a découvert une quantité de documents en français n’ayant pas encore fait l’objet d’études et nous ouvrant de nouvelles perspectives sur l’importance du français en Finlande.
Jorma Kaimio
Un chercheur passe-t-il toute son existence à l’université ? Jorma Kaimio, chercheur en histoire de l’Antiquité, s’est, lui, frotté au métier de chef d’entreprise. Quand, à l’âge de 25 ans, il décroche sa thèse de doctorat sur la disparition de la langue étrusque, il s’attèle à la rédaction de son travail de recherche principale sur la situation de la langue grecque dans l’empire romain. Au terme de ce travail, il occupe la fonction de directeur à Akateeminen Kirjakauppa avant de passer chez WSOY en tant que directeur littéraire et directeur général. À sa retraite, il s’installe dans le presbytère de Rantasalmi où il se remet à l’analyse des pierres tombales étrusques et des papyrus carbonisés de Pétra.
Viljo Tarkiainen
C’est son intérêt pour la science qui a poussé Viljo Tarkiainen à étudier les parlers de sa région d’abord, puis à se pencher sur le monde des romans et des pièces de théâtre, après des séjours passés en France et au Danemark. Il s’est fait connaître sur la scène littéraire grâce à la publication de nombreuses critiques littéraires et théâtrales ainsi que pour avoir écrit une biographie d’Aleksis Kivi. Il s’est toujours montré d’une objectivité sans failles, même lorsqu’il travaillait sur la critique de l’œuvre de sa femme, Maria Jotuni.
Mervi Helkkula
Mervi Helkkula, professeur en philologie française, combine linguistique et littérature dans sa recherche actuelle, centrée sur l’expression des émotions négatives dans la littérature contemporaine française. Helkkula s’intéresse tout particulièrement à la relation texte-lecteur ainsi qu’aux émotions qu’engendre le texte.
René Gothóni
Chercheur en sciences religieuses spécialisé en herméneutique philosophique et dans l’étude des monastères et des pèlerinages, le professeur Gothóni a publié non seulement des monographies scientifiques, des ouvrages de références et des livres pédagogiques, mais aussi des textes littéraires ainsi que des chansons sur CD, dans lesquelles il a mis en pratique ses connaissances en matière de religion et de psychologie religieuse. Gothóni, en poste depuis 2003, est le premier professeur de sciences religieuses de la faculté des sciences humaines.
Bo Pettersson
Comment la littérature représente-elle la vie ? Comment associons-nous métaphores et récits ? Comment interpréter la littérature ? Que représente-t-elle pour différentes personnes à différentes époques ? Telles sont les questions auxquelles le professeur Bo Pettersson cherche des réponses. L’écrivain et chercheur David Lodge a affirmé que la littérature était la malle aux trésors de la conscience humaine – ce qui fait du professeur Pettersson un chasseur de trésors.
Emma Åström
Emma Irene Åström est la première femme à avoir obtenu une maîtrise à l’université impériale d’Alexandre en 1882, avec la philosophie comme matière principale. Elle est devenue un modèle important pour les études universitaires des femmes et pour le mouvement féministe. Åström est également la première femme à avoir été élevée au grade de docteur honoris causa de la faculté de philosophie de l’université de Helsinki.
Johan Richard Danielson-Kalmari
J. R. Danielson-Kalmari a été le « héros » de la politique finlandaise et de la recherche historique. Il a longtemps navigué en tête de la politique et également participé activement au développement de l’historiographie académique en allant chercher des influences surtout du côté de l’histoire écrite allemande. Il a passé le tournant du XXe siècle à défendre le statut du grand-duché de Finlande comme partie autonome de la Russie par l’intermédiaire de l’histoire et a ainsi atteint une grande popularité, avant tout parmi les Finlandais, mais aussi au niveau international.
Jaakko Hämeen-Anttila
Jaakko Hämeen-Anttila est un professeur de renommée internationale, spécialisé dans la langue arabe et la recherche sur l’Islam. Il s’est montré des plus actifs pour faire connaître son domaine de recherche en finnois également grâce à la publication de nombreux manuels et traductions. C’est un chercheur qui a véritablement le courage de sortir de sa cellule. En plus de son travail académique, Hämeen-Anttila a en effet publié des poèmes et traduit de la poésie ; il a également reçu le titre de « Roi des balivernes » lors du festival de littérature ancienne de Vammala, en racontant des mensonges aux enfants. C’est un esprit brillant : chercheur, poète, écrivain, auteur de théâtre. Hämeen-Anttila est un maître de l’humour et un roi du divertissement. Où qu’il donne une allocution, les foules se rassemblent autour de lui comme le feraient les auditeurs autour du conteur de Damas.
Matti Miestamo
Chercheur spécialisé en analyse comparative étendue des langues, Matti Miestamo étudie jusqu’à des centaines de langues à la fois. Le professeur Miestamo a pour thèmes de recherche entre autres l’expression de la négation et de l’interrogation dans les langues du monde, ainsi que la problématique de la complexité des langues.
Hella Wuolijoki
Hella Wuolijoki fut la première Estonienne à devenir titulaire d’une maîtrise ès lettres à l’université impériale d’Alexandre en 1908. Elle était une femme de gauche, active politiquement, et elle fut même emprisonnée pendant la guerre de Continuation. Dans sa vie, Hella Wuolijoki trouva le temps d’être écrivain, députée et présidente d’Yleisradio, la radio publique finlandaise. Son petit-fils, l’homme politique Erkki Tuomioja, a gagné le prix Finlandia scientifique avec son livre Häivähdys punaista [fr. ‘Un soupçon de rouge’], qui raconte l’histoire de sa grand-mère.
Mirkka Lappalainen
Maître de conférences et chargée de cours, Mirkka Lappalainen est chercheur en histoire. Elle s’intéresse surtout à la période du pouvoir suédois en Finlande. Ses ouvrages, dont on vante souvent les qualités littéraires, ont reçu de nombreux prix ces dernières années. Les cours de Mirkka Lappalainen constituent une magnifique introduction aux mystères des documents des siècles passés.
Timo Riiho
Au cours de sa longue carrière, le professeur Timo Riiho a beaucoup travaillé en faveur des langues de la péninsule Ibérique. Il fait partie de ces personnes influentes grâce auxquelles les étudiants de l’université de Helsinki ont la possibilité d’étudier, en plus de l’espagnol et du portugais, le catalan, le galicien et le basque. Un linguiste peut se retrouver dans les situations les plus diverses : Riiho a par exemple eu l’occasion de rencontrer les membres de la famille royale d’Espagne et aussi de traduire en espagnol, à la demande de l’ambassade, les paroles de la chanson « Hard Rock Halleluja » de Lordi.
Lauri "Tahko" Pihkala
Lauri ”Tahko” Pihkala est connu pour avoir inventé le sport national de Finlande, le pesäpallo, un sport collectif finlandais proche du baseball. Pihkala a aussi été à l’origine des vacances de ski des écoliers et de l’arrivée d’une idéologie sportive en Finlande. Pihkala a ainsi vu le côté philosophique de l’éducation physique et il a considéré l’exercice et les sports comme facteurs de renforcement de la nation.
Tekla Hultin
Cette féministe courageuse, qui a été parmi les premiers acteurs de la libération des femmes, travaillait comme journaliste et faisait partie de différentes organisations et associations. Tekla Hultin a été la première femme de Finlande à obtenir un doctorat en sciences humaines. Politiquement active, elle a été élue députée au Parlement en 1908.
Ritva Laury
Ritva Laury, professeur de langue finnoise, épouse d’un apiculteur californien et ancienne expatriée rentrée au pays, étudie en ce moment la manière dont les catégories traditionnelles de la linguistique conviennent à la description de la conversation quotidienne. Participent au projet des chercheurs en finnois, en japonais, en nuuchannulth – une langue nord-américaine – et en mandarin.
Henry Bacon
Le professeur Henry Bacon a introduit les études cinématographiques et audiovisuelles à l’université de Helsinki. Son objectif est d’accroître, parmi les acteurs du domaine et parmi les personnes s’intéressant à la diversité de l’art, les connaissances en matière de culture audiovisuelle en augmentant la compréhension de sa glorieuse histoire, de son influence considérable sur la société et de ses très larges possibilités.
Niklas Jensen-Eriksen
Premier professeur d’histoire de l’entreprise à l’université de Helsinki, Niklas Jensen-Eriksen étudie le domaine en constante évolution de l’économie de marché. Il s’intéresse à la dynamique et à la nature dramatique du capitalisme ainsi qu’au développement des entreprises en tant qu’acteurs de la société. Il n’a jamais regretté sa décision, prise dès son plus jeune âge, de devenir chercheur en histoire.