Timo Riiho
Timo Tapani Riiho
7.10.1950, Kymi
Auteurs: Prof. Timo Riiho et Riitta-Ilona Hurmerinta (éd.)
Traduction: Irma-Stiina Lehtonen, Sampsa Mäenpää, Laura Nykänen
Timo Tapani Riiho
7.10.1950, Kymi
Auteurs: Prof. Timo Riiho et Riitta-Ilona Hurmerinta (éd.)
Traduction: Irma-Stiina Lehtonen, Sampsa Mäenpää, Laura Nykänen
Mes années en tant que professeur d’université en langue espagnole à partir de l’automne 1969 ont été remplies de diverses expériences. Pendant ces années, la popularité de l’espagnol et du portugais en Finlande n’a cessé de croître. L’espagnol n’est plus considéré comme un tout nouvel arrivant, ce qu’il était pour la plupart dans les années 1970.
Au fil des années, les horizons du professeur d’espagnol que je suis se sont considérablement ouverts et j’ai eu l’occasion de vivre aux quatre coins du monde des expériences toutes plus incroyables les unes que les autres. J’ai par exemple été l’invité du Front Polisario dans le Sud-Ouest de l’Algérie, où j’ai sondé la situation linguistique parmi des réfugiés du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole. A une autre occasion, c’est le président cubain, Fidel Castro, qui m’a offert l’hospitalité à la Havane ! J’ai aussi eu la chance d’examiner la situation linguistique des peuples indigènes à Sonora, dans le Nord-Ouest du Mexique. Et ce n’est pas tout : j’ai également fait des voyages d’étude avec des étudiants dans le Nord de l’Espagne et du Portugal, navigué le long de l’Amazone au Brésil et fait des voyages de présentation en quantité indénombrable au Pays Basque (le public le plus grand que j’ai eu étant de 30 000 personnes). Ces voyages de présentation étaient souvent initiés par des acteurs étroitement associés aux mouvements séparatistes, illégaux de nos jours.
Un membre par correspondance de l’Académie royale d’Espagne reçoit régulièrement des invitations aux séances de l’Académie, qui sont toujours dirigées par un des membres de la famille royale. Après ces séances, les invités ont l’occasion de discuter librement avec eux. Ainsi, j’ai pu rencontrer la reine Sofia et aussi discuter avec le prince héritier de l’époque, l’actuel roi, Felipe VI ; ce dernier a évoqué des jouets en bois qu’il avait reçus en souvenir de Helsinki (à l’automne 1974, le prince Juan Carlos avait tenu une conférence à l’université de Helsinki).
Un autre de mes souvenirs se rattache au Concours Eurovision de la chanson de l’année 2006, lorsque le groupe finlandais de hard rock Lordi en avait été le gagnant. L’ambassade finlandaise à Madrid avait pris contact avec moi immédiatement après leur victoire et, à leur demande, j’avais eu l’honneur de traduire les paroles de la chanson ‘Hard Rock Hallelujah’ en espagnol.
Mes souvenirs les plus fascinants et les plus agréables se rapportent toutefois aux années d’études et de recherche dans les bibliothèques et archives de Madrid et de Lisbonne. En Espagne, au début des années 70, la dictature du général Franco était encore en place. Pendant les dernières années de cette dictature, il y avait sur le campus de l’université des affrontements constants entre les étudiants et la police anti-émeute. Même au début des années 80, l’armée a tenté de faire un coup d’état à Madrid.
Timo Tapani Riiho
7.10.1950, Kymi
Auteurs: Prof. Timo Riiho et Riitta-Ilona Hurmerinta (éd.)
Traduction: Irma-Stiina Lehtonen, Sampsa Mäenpää, Laura Nykänen